Tchad : le Barreau des avocats interpelle le gouvernement sur ses responsabilités

Par un point de presse tenu ce 12 mai 2023, le Barreau du Tchad somme le Gouvernement d’union nationale sur sa mission. Des préoccupations relatives à l’insécurité, aux violences, et à l’atteinte aux droits et libertés des citoyens ont été soulevées.

Selon le Barreau des avocats, les Tchadiens sont témoins et victimes des conditions socio-économiques déplorables qu’ils vivent ces derniers temps. C’est dans ce sens qu’il interpelle le gouvernement sur ses responsabilités et sa capacité à répondre et faire jouir les Tchadiens de leurs droits économiques et socioculturels.

Pour le Bâtonnier, Président du Conseil de l’Ordre, Me Djerandi Laguerre Dionro, les droits économiques et sociaux sont à rude épreuve. « Les instruments internationaux et régionaux ratifiés par le Tchad ainsi que les textes nationaux reconnaissent les droits de l’Homme pour tous comme découlant de la dignité inhérente à la personne humaine et imposent des obligations aux États. Ainsi le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, dès son préambule, relève que : conformément à la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’idéal de l’être humain libre, libéré de la crainte et de la misère, ne peut être réalisé que si les conditions permettant à chacun de jouir de ses droits économiques, sociaux et culturels, aussi bien que de ses droits civils et politiques, sont créées », a t-il fait savoir.

Pour le barreau du Tchad, le Gouvernement a l’obligation de créer des conditions de vie pour une jouissance effective de tous, sans aucune discrimination.

Sur les défis sécuritaires, le Barreau des avocats interpelle le Gouvernement sur l’insécurité qui taraude les Tchadiens. Les violences dans les villes et villages qui prennent des proportions très inquiétantes sont le résultat du manque cruel de la justice. Le bâtonnier se dit très indigné pour ce qui se passe dans les Monts de Lam et dans la zone de Goré.  »L’Etat doit s’affirmer pour faire régner la justice. On regrette la nomination d’un notaire en qualité de Procureur Général. C’est une question capitale de droit et le Barreau du Tchad entend mener des actions à un autre niveau. On regrette aussi les conditions de travail au Palais de justice », a t-il martelé.

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