Tchad : la Banque mondiale fait un don de 150 millions de dollars pour gérer les risques d’inondations

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La Banque mondiale a approuvé un don de l’Association Internationale de Développement (IDA), d’un montant de 150 millions de dollars américains. C’est pour permettre au Tchad de réduire le risque d’inondation et renforcer la planification urbaine résiliente au climat et certains services liés à la gestion des inondations à N’Djamena. L’annonce est faite, à travers un communiqué, publié ce 6 avril 2023.

Le Projet Intégré pour la Lutte contre les Inondations et la Résilience Urbaine à N’Djamena (PILIER) qui s’appuiera sur une approche globale afin d’améliorer la résilience de la ville face aux défis du changement climatique. Il consistera à financer des infrastructures de protection contre les inondations et de drainage en priorisant des solutions vertes, tout en promouvant leur durabilité par des mécanismes d’opération et de maintenance renforcés. Le projet renforcera aussi les services urbains liés à la gestion intégrée des inondations en complément des investissements en infrastructure, y compris l’intégration des risques liés au climat dans les instruments de planification urbaine.

« Ce projet a pour vision à long terme de transformer N’Djamena en une ville plus résiliente, verte et durable, capable de s’adapter à la croissance urbaine, aux transitions économiques et aux impacts de la variabilité et du changement climatiques », a précisé Clara De Sousa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Tchad. Elle poursuit que les récentes inondations dans la capitale démontrent la nécessité d’investir dans des infrastructures de protection, d’amélioration des systèmes de drainage urbain.

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Pour rappel, la ville de N’Djamena a connue d’importantes inondations, dont la plus récente, enregistrée en 2022, a entraîné d’importants dommages aux infrastructures et des pertes économiques. Estimée à plus de 1,23 million d’habitants et en croissance de 4 % à 6 % habitants par an, la ville souffre d’un étalement urbain incontrôlé, souvent informel, dans des zones inondables d’anciens lits de rivières, en particulier sur la rive gauche du Chari dans le quartier Walia-Toukra. Face à ce défi, le système de gestion et de planification urbaine de la ville manque de capacités techniques et humaines pour un contrôle efficace de l’utilisation des terres qui empêcherait l’empiètement sur les zones non constructibles.

Dans sa mise en œuvre, le projet a pour vision stratégique d’établir une plateforme programmatique pour renforcer le développement urbain résilient au climat dans le pays ainsi qu’établir un partenariat fort et de long-terme entre le gouvernement du Tchad, la mairie de N’Djamena, la Banque mondiale ainsi que d’autres partenaires au développement qui travaillent sur cette problématique.

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