Inondations : quid des digues pour sauver les 7ème et 9ème arrondissements de N’Djamena

Les inondations de l’année dernière ont causé d’énormes dégâts dans les provinces et à N’Djamena. Face à cette situation, des promesses ont été faites pour endiguer ce phénomène à l’avenir. Mais, rien n’est fait jusque-là alors que la saison pluvieuse approche à grand pas. Entre lueur d’espoir et crainte des sinistrés, les promesses seront-elles tenues ?

Les premières gouttes de pluie ont laissé inquiétude et angoisse chez certains habitants de N’Djamena, principalement ceux des 7e et 9e arrondissements qui ont connu l’année dernière les inondations. Les eaux de pluie ont affecté 166 965 ménages dans 18 des 23 provinces du Tchad. Une situation qui a fait que désormais, crise humanitaire et insécurité alimentaire cohabitent avec les sinistrés. Le débordement des cours d’eau et la rupture des digues en sont les principales causes.

Quid des promesses ?

Des discours tous azimuts ont suivi cette catastrophe afin de renforcer les digues, réaménager des bassins de rétention et les canaux de drainage d’eaux. Par la voix du président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno, le gouvernement a été instruit pour inscrire dans ses actions prioritaires, la révision intégrale du plan d’urbanisation des zones inondables pour anticiper avec des solutions durables face à ces phénomènes qui seront fréquents en raison du changement climatique. Mais jusqu’à ce jour, qu’est-ce qui est fait pour minimiser les risques d’inondation dans le pays ? Rien ! Silence total du côté du ministère de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme de de l’habitat.

Plusieurs mois déjà passés et les premières pluies ont été déjà enregistrées sans aucune réalisation ; même pas un ronflement des moteurs de Caterpillar autour des digues. Comme un chien qui ne change jamais sa manière de s’asseoir, ces promesses seraient déjà reléguées aux calendes grecques ? Comme il est de coutume, le gouvernement va attendre qu’il y ait des dégâts avant de venir jouer au pompier.

Rectifier le tir

Cette manière de jouer au médecin après la mort ne favorise guère le développement du pays. Le gouvernement peut encore anticiper sur les éventuelles inondations, car il est encore temps de rectifier le tir. Les barrages d’eau pour ne pas dire digues du 9e arrondissement de N’Djamena peuvent être encore réparés au lieu d’attendre que l’eau envahisse la population pour envoyer les soi-disant experts pour étudier le terrain. Ironie du sort !

Espérons que cet édito ne soit pas comme de l’eau versée sur le dos du canard mais permettra aux autorités de changer des stratégies pour enrailler les inondations afin de redonner l’espoir aux sinistrés de ne plus vivre le même sort de l’année dernière. Gouverner c’est prévoir et anticiper, dit-on.

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