Le 1ᵉʳ mai, c’est la fête du travail. Une journée où on célèbre les travailleurs, leurs droits et leurs efforts. Mais une catégorie est souvent reléguée au second plan : les aide-ménagères, surtout celles venues des villages. Elles travaillent dans l’ombre, sans contrat, sans repos, et parfois sans respect.
Fatoumata a 17 ans. Elle est venue d’un petit village à plus de 300 km pour travailler chez une famille en ville. « Je me réveille à 5 heures. Je balaie, je fais la vaisselle, je m’occupe des enfants. Je dors souvent tard. Je gagne 20 000 FCFA par mois, mais je n’ai pas de jour de repos. » Comme elle, des jeunes filles quittent chaque année leur village à la recherche d’un meilleur avenir. Mais une fois en ville, elles découvrent une autre réalité. Leur travail est dur, parfois humiliant, et elles sont très peu protégées.
Esther, 40 ans, travaille comme ménagère depuis plus de 15 ans. Elle a élevé plusieurs enfants de familles qui ne sont pas les siens : « Quand un enfant est malade, c’est moi qui le soigne. Quand les parents rentrent tard, c’est moi qui cuisine. Mais personne ne nous dit merci. On est juste ‘la bonne’ de la maison. » Le travail domestique est souvent vu comme un « petit boulot ». Pourtant, il demande beaucoup d’énergie, de patience, et d’endurance. Sans ces femmes, de nombreux foyers ne pourraient pas bien fonctionner. Mais elles n’ont ni contrat écrit, ni assurance, ni droit à la retraite.
Même si quelques rares voix s’élèvent, ce n’est pas encore suffisant. Il faut plus de lois pour les protéger, plus de respect de la part des employeurs, et plus d’attention de la société. En ce jour de fête du travail, pensons aussi à elles. Elles n’ont pas de micro pour parler, mais leur voix compte. Elles méritent la reconnaissance, le respect et des droits comme tous les autres travailleurs.