À l’approche de la rentrée scolaire 2024-2025, les parents des élèves sont aux abois. Plusieurs familles manquent de moyens pour équiper leurs enfants comme il se doit pour l’année scolaire qui arrive à grands pas, sauf si les pouvoirs publics volent à leur secours.
Pour l’année scolaire 2024-2025, la rentrée administrative est programmée pour le 16 septembre 2024. Les élèves des classes d’examen, notamment les terminales et les classes de troisième, reprendront les cours le 23 septembre 2024. Ceux des classes intermédiaires, quant à eux, commenceront le 1er octobre 2024.
Cependant, dans les ménages précaires, c’est plutôt la tristesse qui se lit sur les visages. Un sentiment de désolation commence à se ressentir à quelques semaines de la rentrée scolaire dans les ménages à faible revenu. Dans les marchés et les grandes surfaces commerciales, l’ambiance est plutôt pâle, mais les libraires et commerçants restent en mode repérage.
Plusieurs parents d’élèves se retrouvent dos au mur, ne sachant comment faire pour préparer la rentrée qui se profile à l’horizon. Déjà que ces derniers ont du mal à joindre les deux bouts, ils se retrouvent impuissants à quelques semaines du démarrage effectif des cours. « La vie est devenue chère au Tchad et les fonctionnaires ont un maigre salaire. La responsabilité de s’occuper de nos enfants souffre d’ambiguïté. On a des maigres salaires et c’est vraiment compliqué », s’indigne Noudjiam Francois.
Ousmane Torbo, parent d’ un élève, indique que la rentrée scolaire se prépare pendant les vacances, mais la cherté de la vie a fait qu’il ne se retrouve plus. « Nous sommes endettés et on traverse des périodes difficiles. C’est nécessaire de préparer la rentrée scolaire mais il faut que l’Etat nous vienne en aide sinon, ça sera vraiment compliqué pour nous », suggère -t-il.
Bien que le marché des fournitures scolaires batte son plein, ce n’est pas encore la grande affluence et la fréquentation reste mitigée. Nous nous sommes rendus dans quelques marchés de la place, question de prendre le pouls et la fréquence des visites. « L’ambiance est morose et les prix sont encore abordables pour le moment. Rares sont les parents d’élèves qui viennent demander les prix des manuels et autres équipements avant de partir », déclare Moussa, un vendeur.
Si la réalité diffère d’un parent à un autre ou d’une famille à une autre, il n’en demeure pas moins vrai que tous les parents s’accordent à scolariser leurs enfants. « La vie n’est vraiment pas facile pour nous les chômeurs. Je suis seulement venu pour me renseigner sur les prix, mais ce n’est pas du tout facile. C’est compliqué et il faut une contribution des autorités », nous confie Djawa, un autre parent.
Il faut souligner que sur le marché des fournitures scolaires, le fait le plus marquant est le manque d’engouement des parents contrairement au passé. À l’approche de cette rentrée scolaire, l’on constate également, dans les grands carrefours, une multiplicité des stands de vente des articles scolaires dans des décors confus, semblables à une animation qui caractérise celle d’un grand marché car les commerçants veulent bien se tailler la part du gâteau. « Nous voulons voir l’affluence avant ou à la veille de la rentrée scolaire », disent-ils.
Malgré les difficultés auxquelles les parents sont confrontés en cette période de soudure, le moins qu’on puisse souhaiter est que les élèves aient sur eux les outils de travail au moment opportun.