À Douala au Cameroun, une session de formation des journalistes en datajournalisme et Journalisme d’investigation sur les conflits, se tient du 7 au 9 décembre 2023. Autour du Projet Open Data for Lake Chad, sont réunis 5 journalistes venus du Tchad et 10 journalistes du Cameroun.
Sur la base d’une sélection, 15 journalistes ayant une solide expérience sur le terrain sont sélectionnés en vue d’être formés, encadrés et soutenus dans la production des enquêtes journalistiques, appuyées par les données sur l’économie de la guerre au Lac Tchad et particulièrement le conflit de Boko Haram, Arabe Choa et les violations des droits de l’homme liées à ces conflits.
En 2009, il y a eu une insurrection au Nigéria avec une propagation dans d’autres pays riverains du Lac Tchad, notamment le Tchad, le Niger et le Cameroun. Pour mettre fin à ce soulèvement, plusieurs opérations ont été déployées par ces États riverains. Des opérations qui ont été sans doute exécutées avec bien de répercussions sur les populations, d’après le rapport du Haut Commissariat des Nations Unies, publié en 2016.
Plusieurs victimes ont été faites, notamment des victimes des abus sexuels, des victimes de violations des droits humains, des meurtres, des déplacés pour ne citer que ceux-là. C’est dans cette logique que le Centre pour l’Innovation et le Développement du Journalisme (CIDJ), initie ce projet approfondi sur l’économie de la violence et les problèmes de droits de l’homme relevés lors des opérations anti-insurrectionnelles qui ont eu lieu autour du Lac Tchad.
Les typologies de conflits, le journalisme des données, la vérification de l’information et le journalisme d’investigation sont des thématiques sur lesquelles les participants se verront renforcer les capacités et accompagner dans la production des enquêtes sur les conflits autour du Lac Tchad.