À N’Djamena, les criquets occupent une place importante dans les habitudes culinaires et économiques. Leur présence massive dans les marchés suscite curiosité et intérêt, particulièrement durant certaines saisons où leur capture devient une véritable activité communautaire. Mais d’où viennent ces insectes si prisés ? Et quels sont les différents types de criquets consommés ?
Les criquets s’imposent parmi les produits phares, attirant ses consommateurs. Les criquets trouvés à N’Djamena proviennent des zones rurales du Sahel tchadien, où la végétation offre un habitat propice à leur développement. Ces insectes migrateurs, notamment le criquet pèlerin, parcourent de longues distances à travers l’Afrique en quête de nourriture et de conditions climatiques favorables.
En cette saison, les criquets envahissent les marchés de Dembé, de Tachamossoro, de mil et bien d’autres. Leur prix est abordable, ce qui les rend accessibles à toutes les couches sociales. Un sac qui coûtait 30.000 FCFA, coûte actuellement 20.000 FCFA.
Saleh Ahmat, l’un des grands fournisseurs de criquets, souligne qu’il apporte les sacs des criquets depuis Dagana. Il vend aux commerçants au marché de Tachamossoro. D’après lui, le prix des sacs dépend de leur période et de dépenses liées aux taxes. « Je suis dans ce business depuis 10 ans déjà. J’apporte les sacs de criquets depuis Dagana et je vends aux commerçants au marché tachamossoro. Le prix de ces sacs dépend de la saison des criquets et aussi des taxes et douanes », explique le fournisseur.
Beaucoup de personnes ignorent les techniques de capture de ces insectes et pensent que les produits utilisés pour les capturer sont toxiques à la santé de l’Homme. Pour plus d’éclaircissement, Abdoulaye Hassan, un autre fournisseur, affirme que ces criquets capturés à base de produits non nuisibles à la santé humaine. « Les produits utilisés pour les capturer ne sont pas nuisibles à la santé. Une fois que ces insectes meurent, ils sont séchés au soleil et l’effet de ces produits disparaîtront », affirme Abdoulaye Hassan.
À noter, la collecte et la vente des criquets sont devenues une activité lucrative pour les chasseurs, fournisseurs, commerçants locaux. Certains témoignent qu’en quelques semaines, ils peuvent réaliser des gains significatifs grâce à cette ressource naturelle.
Marie-Claire Tari Koumninga