Société : Quelques 1 000 réfugiés camerounais transférés à Guilmeye

Lancée depuis le début de cette année, l’opération de transfèrement des réfugiés camerounais des sites de Milézi, Karkandjéri et autres, à l’intérieur des terre tchadiennes, se poursuit. Le site de Guilmeye, dans le 1er arrondissement de N’Djaména, aménagé à cet effet, continue de recevoir ses nouveaux « pensionnaires ». L’on annonce même plus de 1 000 réfugiés camerounais, composés en grande partie de femmes et d’enfants, transférés à Guilemeye. « Ils continuent de venir toujours. Le transfert permet d’assurer leur sécurité. Les anciens sites sont trop proches de la frontière camerounaise », indique un secouriste de la Croix Rouge du Tchad. Un agent de la Commission Nationale d’Accueil et de Réinsertion des Réfugiés et des Rapatriés (CNAAR) informe que les agences onusiennes, les bonnes volontés et même certaines autorités camerounaises continuent d’assister les réfugiés par des vivres et non vivres.

Suite aux violents affrontements intercommunautaires, survenus dans la ville camerounaise de Kousseri, le mois dernier, près de 30 000 Camerounais ont trouvé refuge dans la capitale tchadienne N’Djaména et sa périphérie. En fuyant les violences du Nord Cameroun, après un conflit intercommunautaire, ses déplacés en grande de femmes, d’enfants en bas et des personnes du 3ème âge, se retrouvent, du coup, dépouillés de tout. Juste à leur arrivée en terre tchadienne, les réfugiés continuent de bénéficier de la solidarité des particuliers et de certaines organisations. « Nous avons bénéficié d’un bon accueil à N’Djaména. Des inconnus nous ont assisté dans un élan de générosité incroyable. Que Dieu rende au centuple à ses Tchadiens !». Dame Zara, trouve impensable l’élan de solidarité. « Les Tchadiens ont montré leur vrai visage d’humanité en nous réservant le meilleur des accueils », indique-t-elle.

Entretemps, le gouvernement tchadien et ses partenaires essayent de mobiliser les ressources pour leur porter assistance.  Selon les premières estimations du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR), « il faut au moins 15 millions de dollars américains, pour faire face à l’urgence immédiate ».  Bien que le calme soit revenu à Kousseri, la tension reste vive encore. La semaine passée, l’arrestation de quelques leaders de deux communautés a occasionné la mort de plus de 4 personnes.

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