Société : La CNDH condamne avec « énergie » le massacre de Sandana

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) condamne, par un communiqué de presse, l’attaque « d’une gravité extrême » du village de Sandana, sous-préfecture de Koumogo (province du Moyen-Chari) par des éleveurs. Son président Djidda Oumar Mahamat rappelle qu’un éleveur a connu un accident mortel avec sa motocyclette. Les autorités ainsi qu’un imam se sont aussitôt rendus sur le lieu de l’accident et ont constaté et convenu que la mort de l’éleveur était « bel et bien accidentelle ». « Étrangement, les membres de la communauté du défunt éleveur, non convaincus de la cause accidentelle de la mort de ce dernier et prônant plutôt l’assassinat, ont pris d’assaut le village de Sandana et se sont mis à tirer des coups de feu sur tout ce qui bouge, blessant plusieurs personnes et occasionnant un grand nombre de pertes en vies humaines parmi les villageois », rapporte le communiqué. Le président de la CNDH condamne avec « énergie cet acte de barbarie » et appelle les plus hautes autorités à prendre les responsabilités pour faire cesser au plus vite ce « massacre » qui risque de dégénérer en conflit intercommunautaire. Elle exhorte également les autorités à poursuivre et traduire en justice les responsables des pertes en vies humaines et blessés.  

Un conflit a occasionné 10 morts au village Sandana, sous-préfecture de Koumogo, dans le Moyen Chari. Un homme est retrouvé mort à trois kilomètres du village Sandana suite à un accident, indique-t-on. Mais, sa communauté croit qu’il est plutôt assassiné par les villageois. En représailles, ils attaquent le village ce mercredi. Parmi les victimes, se trouve également le correspondant de la radio Lotikoh de Sarh, Djaïloramadje Evariste, par ailleurs, maître communautaire vivant à Sandana. Des sources informent que le corps de l’éleveur, à l’origine de ces représailles, est amené à Sarh pour l’autopsie afin de déterminer la cause de sa mort.

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