La noix de cola ou le cola représente un capital et un patrimoine culturel en Afrique comme au Tchad. Elle est présente dans les grandes cérémonies festives traditionnelles à l’exemple de la dot ou du mariage. Cependant, beaucoup de personnes croquent cette noix sans connaitre ses effets sur la santé.
Appelé communément ‘’Goro’’ en arabe local, le cola, fruit du colatier, est très prisé par certaines communautés depuis la nuit des temps. Dans les rues, les marchés, les maquis, bref dans les lieux publics, le commerce du cola prospère.
Au Marché à mil à N’Djamena, les grossistes disent s’approvisionner au Nigeria. Il existe deux principaux types de cola à savoir, le rouge et le blanc. Diverses raisons sont avancées par ceux qui en raffolent. « Je consomme du cola pour atténuer la fatigue. De fois, quand j’ai faim, j’en prends et je bois de l’eau pour contrer la gastrique », a affirmé Moussa, un consommateur. Un autre de renchérir qu’il ne peut pas passer une journée sans le cola. « Quand je passe une journée sans croquer le cola, c’est comme si je vais mourir donc il m’en faut absolument », a-t-il informé.
Selon le directeur général du Centre de Contrôle de Qualité des Denrées Alimentaires (CECOQDA), Pr Soudy Imar Djibrine, les bienfaits du cola sont nombreux. « Le cola permet de lutter contre la fatigue, la somnolence. On lui reconnait également certaines vertus contre le diabète. Et le plus important est sa teneur en caféine qui va de l’ordre de 3,5 % ». Il poursuit que le cola intervient dans l’amélioration de l’intelligence et de la concentration. Il est aussi très connu comme un stimulant et un aphrodisiaque.
Et comme tout aliment, l’excès de consommation de la noix de cola entraine des effets secondaires. Pr Soudy Imar Djibrine affirme que le cola a un effet sur la tension artérielle. « A ce titre, il est déconseillé aux hypertendus. Il provoque l’insomnie, les maladies cardio-vasculaires, l’hypertension artérielle, l’insomnie entre autres », a-t-il souligné.
Eu égard à ces conséquences néfastes, il revient aux consommateurs de faire preuve de modération. Car, « prévenir vaut mieux que guérir ».