Le top départ de la campagne référendaire est lancé le 25 novembre 2023 au Palais des arts et de la Culture. Le coup d’envoi a été donné par le président de la Coalition pour un « Oui », au référendum constitutionnel, par ailleurs premier ministre, Saleh Kebzabo.
Les partisans du « Oui » et du « Non » ont 21 jours pour convaincre les électeurs. La campagne qui démarre le 25 novembre, prendra fin le 16 décembre à minuit. Durant vingt et un jours, des partisans du « Oui » et du « Non » ont l’occasion de sillonner les 23 provinces que compte le pays pour convaincre les électeurs. 8 millions environ de Tchadiens se rendront aux urnes pour se prononcer en faveur ou contre le projet de Constitution portant sur l’Etat unitaire.
Pour le président du comité d’organisation, Abakar Rozzi Teguil, la campagne référendaire est lancée est dans le but de la refondation du Tchad. « C’est pour la paix sociale et le vivre ensemble que nous devons voter pour le « Oui ».
Le président de la coalition pour un « Oui » au référendum constitutionnel, Saleh Kebzabo a souligné que les élections présidentielles, législatives, sénatoriales, provinciales et communales seront organisées, non par la CENI qui a souvent été critiquée et désavouée, mais par une Agence nationale de gestion des élections qui sera un organe réellement indépendant et permanent, prescrit par la Constitution.
« Oui, nous sommes pour un Tchad uni avec une décentralisation poussée. C’est donc un projet d’un Etat véritablement moderne qui fera du Tchad une démocratie modèle, avec des institutions fortes. Pour gagner une lutte comme celle-là, il faut une bonne dose de préparation », a indiqué le président de la coalition pour le « Oui » au référendum constitutionnel.
Poursuivant, Saleh Kebzabo indique que les arguments que les fédéralistes ont vendus ne sont aucunement liés à la forme de l’Etat. « Ils ont toujours propagé des discours creux autour des questions auxquelles la nouvelle Constitution vient entièrement répondre. « D’abord, la fédération est une ouverture sinon un balisage de chemin pour les guerres de sécession, les conflits tribaux et le repli identitaire. Pour un pays qui compte plus d’une centaine d’ethnies comme le Tchad, la fédération est tout simplement néfaste pour notre pays », a clarifié le président de la Coalition.
A savoir, le référendum sur la forme de l’Etat est une recommandation du Dialogue national inclusif et souverain tenu d’août à octobre 2022 à N’Djamena. Selon cette recommandation, le gouvernement se doit de soumettre deux projets de Constitution à l’appréciation du peuple. L’un sur l’Etat unitaire et l’autre sur l’Etat fédéral.