Provinces : Gounou Gaya, une ville économique enclavée aux routes impraticables en saison pluvieuse

Confectionnées par la terre damée, la route reliant Gounou Gaya à Kélo et celle de Gaya-Pont-Kélo sont un véritable enfer en saison des pluies. En effet, traversant des zones rizières, ces deux rues de la ville de Gaya sombrent, par endroit, sous l’eau de la selle chaque année. Et ce, malgré le fait que tout au long des axes routiers, il y a des chantiers de passage d’eau, des ponts opérationnels.

C’est dans cette optique que les jeunes de la ville de Gounou Gaya et la commune se sont mobilisés pour apporter des touches aux endroits défectueux. La cible a été l’entrée de la ville. La Cotontchad s’est également impliquée, car au-delà du besoin des habitants qui sont commerçants et agriculteurs, ladite Société récupère ses produits cotonniers en empruntant ces routes.

« C’est vrai que la Cotontchad était la plus concernée par la chose, mais aujourd’hui, c’est tout le monde. En effet, avec une production agricole de taille, les habitants de Gaya importent et exportent de la marchandise. Les routes ne nous rendent pas cette tâche facile », indique Boukar, un commerçant de la ville.

L’axe Gounou Gaya-Kélo, une route de 50 kilomètres, fait vivre le martyr aux usagers en cette période. Si au début de la saison pluvieuse la route encore praticable semble avoir un air gai, les crues ne tarderont pas à faire passer les véhicules, parfois mêmes les motocyclistes, par la route Kélo-Pont Carol et Pont Carol-Gounou Gay.a. Ainsi, un trajet de 52 kilomètres devient, chaque année pendant cette saison, une route de 88 kilomètres, augmentant les frais de transport.

« Pendant toute la saison des pluies et deux mois après, les voitures qui sortent de là ne peuvent que se diriger à l’ouest vers Fianga ou au sud vers Pont Carol, car les crues de la zone rizière détruisent la route Kélo-Gaya. Et celle de Gaya-Pont-Kélo se laisse emprunter en offrant toutes les difficultés possibles », laisse entendre Hamza, un chauffeur de la ville.

C’est au village Bélé que se croisent les problèmes liés aux routes impraticables dans le grand Mayo-Kebbi. À l’axe Gaya-Pont-Kélo est collée la grande route reliant Kélo à Pala. Un tronçon qui a vu ses activités commencer vers les années 2016, mais qui reste, jusqu’ici, boueux et poussiéreux. Bitumer ce grand axe n’est bénéfique ni pour les trois provinces ni pour tout le Tchad, car c’est une autre voie du désenclavement qui s’ouvre.

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