Lundi, 6 mai, les Tchadiens se sont rendus aux urnes pour choisir, parmi dix candidats, un Président qui dirigera le pays pendant les cinq prochaines années. Mais ces élections ont été lourdement entachées d’irrégularités et de violences signalées dans plusieurs villes du pays
Les irrégularités sont, entre autres, l’ouverture tardive de nombreux bureaux de vote ; les difficultés rencontrées par les personnes handicapées, âgées ou illettrées et le manque des bulletins de vote et des urnes dans certains bureaux. C’est le cas des carrés 4 et 5 du quartier Chagoua. Certains observateurs ont également vu l’accréditation par l’Agence Nationale de Gestion des Élections leur être refusée.
Aussi, selon la commission électorale, un électeur a été tué par une balle perdue tirée par un « inconnu » lors d’une « altercation » dans un bureau de vote à Moundou. Même son de cloche à Abéché où un militaire a été poignardé par un électeur. Aucun autre incident n’a été signalé à deux heures de la clôture du scrutin.
La controverse a également porté sur le fait que des agents électoraux ont empêché certains électeurs de voter. Ceux qui s’étaient inscrits dans d’autres régions n’ont pas été autorisés à exercer leur droit civique dans les différents centres de la capitale. Les responsables électoraux ont déclaré qu’ils respectaient simplement le Code électoral.
Rappelons que les résultats provisoires du premier tour sont prévus pour le 21 mai.