Portrait : Aïsha Issa F ou la définition de la réussite tchadienne dans l’immobilier à Paris et Dubaï

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Elles sont peu à réussir et à s’imposer dans le marché international. Aïsha Issa F est l’une de ces femmes qui fait parler du Tchad à l’extérieur grâce à son cabinet Asya Property installé à Paris et Dubaï. Retour sur le portrait d’une jeune dame qui fait la fierté du Tchad dans le monde des affaires internationales, la première agent immobilière spécialisée en clientèle africaine.

« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années », ce proverbe est l’incarnation de Aïsha Issa F. Aujourd’hui, à peine 27 ans, celle qui offre les services immobiliers aux gouvernements, hommes d’affaires et footballeurs, a connu un parcours que tant de « jeunes » gens souhaitent avoir.

Née et ayant suivi son cursus scolaire tout comme universitaire en France, Aïsha Issa F est la fondatrice du Cabinet Asya Property & Consulting installé à Paris et à Dubaï. À travers ce cabinet, elle offre des services dans le domaine de l’immobilier dans plusieurs grandes villes du monde, à savoir Paris, Dubaï, Marrakech, Monaco et bien d’autres.

Asya Property & Consulting est réellement la continuité de ce que la jeune dame fait depuis maintenant presque 10 ans, mais avec plus de services proposés. « Je suis passée d’agent immobilière et consultante investissement stratégique à être à la tête d’une structure qui propose : achat immobilier, location immobilière courte et moyenne durée, conception de projet architecturale et aménagement intérieur.  Sans oublier Asya Consulting, notre volet-conseil qui accompagne les gouvernements et entreprises privées principalement en Afrique dans leur déploiement immobilier et leur stratégie immobilière », dixit Aïsha Issa F.

Depuis ses 17 ans, dès lors qu’elle a commencé son premier diplôme immobilier, Aïsha Issa F a commencé à travailler parallèlement sans jamais abandonner son objectif. Celui d’avoir la compagnie Asya Property & Consulting. Mais pour atteindre cet objectif, le chemin n’a jamais été un long fleuve tranquille pour la jeune tchadienne. « Le chemin a été long et semé de nombreuses embuches. Être une fille d’origine étrangère qui exerce dans le milieu très fermé et select de l’immobilier de prestige en France, n’a pas du tout été de tout repos, bien loin.  Il a fallu s’armer de patience, de confiance, de courage, de vision, mais avant tout, je dirai de Foi sans laquelle je ne serai pas là où je suis aujourd’hui », reconnaît-elle.

« Dans toutes les étapes de ma vie et en l’occurrence professionnelle, la Foi a bercé chacun de mes pas »

Tout au long de son parcours entrepreneurial, la jeune femme se heurte à plusieurs défis. « Pour ma part, l’entrepreneuriat est venu comme une évidence, je ne peux pas vous parler de mon parcours sans vous parler de Dieu et uniquement de Dieu parce que dans toutes les étapes de ma vie et en l’occurrence professionnelle, la Foi a bercé chacun de mes pas. J’ai eu des moments très difficiles et je sais qu’il y en aura d’autres, mais avant de m’armer de courage, je m’arme de Foi ». Mais aujourd’hui, avec les années d’expériences, Aïsha Issa F a réussi à se faire sa propre empreinte unique avec sa propre clientèle : agent immobilière privée pour une clientèle africaine et du Moyen-Orient. C’est la première au monde avec un cursus universitaire 100% immobilier de se tourner vers la clientèle africaine.

Après avoir acquis un nombre d’expériences significatives en occident notamment à Paris et Dubaï, puis avoir été appelée dans la sous-région africaine pour des projets par les clients que ce soit des entreprises privées, publiques ou même des personnalités notamment au Maroc, en Côte d’Ivoire et Congo, l’entrepreneure a décidé de rentrer au Tchad en janvier 2024 pour faire connaitre et proposer ses services à sa terre patrie. « Être née à l’extérieur n’enlève en rien le sentiment de vouloir rentrer un jour chez soi. Je pense même qu’il est animé par un désir plus fort que quiconque. Le Tchad étant mon pays d’origine, il était tout à fait logique dans ma pensée de venir un jour proposer mes services dans mon pays en tant que très grande patriote (rire) », lance la PDG de Asya Property quand on lui pose la question sur son retour au Tchad.

« Celui qui essaye et échoue a un meilleur parcours que celui qui n’a jamais tenté »

Aujourd’hui à peine 27 ans, le plus grand exploit de l’entrepreneure dans le monde des affaires en tant qu’agente immobilière privée est la confiance que ses clients lui accordent. « Et je dirai sur tout type de confiance : la confiance sur mes compétences, la confiance sur ma très grande et pointilleuse discrétion, la confiance sur les conseils en investissements et la confiance sur leurs vies privées. Mais de manière plus pointilleuse, je parlerai de mon exploit d’avoir été approchée par des cabinets royaux du Moyen-Orient dans un but précis qui doit encore rester confidentiel pour l’instant (rire) ».

Chevronnée dans le domaine de l’entrepreneuriat hors du Tchad, Aïsha Issa F conseille la patience, la persévérance et surtout la foi en général aux jeunes comme elle qui désirent se lancer dans l’entrepreneuriat. « Aujourd’hui, il y a un grand monde autour de l’entrepreneuriat, mais l’entrepreneuriat est loin d’être une mince et simple affaire. Surtout si vous avez personne pour vous guider, cela a été mon cas. Il ne faut pas s’attendre à la réussite en une nuit ou quelques mois. Moi, je pense que dans la vie celui qui essaye et échoue à un meilleur parcours que celui qui n’a jamais tenté ».

Le plus grand rêve de Aïsha Issa F est celui de voir ses activités se développer afin que dans un futur, elle puisse également se focaliser de manière plus accentuée sur ses activités de charité. « Mon plus grand rêve est la construction d’une cité pluridisciplinaire avec lieu de culte (mosquée, église… ), foyer pour la mère et la fille, une école, un hôpital, une bibliothèque, un centre de formation avec un grand accent pour les filles et les veuves. Toute personne qui le désire doit avoir accès au meilleur enseignement ainsi que l’accès aux soins, peu importe son statut social, car ce sont des besoins primaires et un droit fondamental », souhaite-t-elle.

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