L’artiste musicien N2A Teguil, de son nom d’état civil Ngueita Allasko Alfred, a demandé à la population de faire son choix en votant pour le « Oui » ou le « Non » au référendum pour un Tchad de paix. C’est lors d’une interview accordée à Le N’Djam Post, dans le cadre de la campagne référendaire.
Quelle est votre opinion vis-à-vis du processus référendaire en cours ?
Je pense que la population doit en premier lieu retirer sa carte d’électeur et après donner son avis face à ce référendum. C’est ce qui permettra de déterminer le choix de quelle forme de l’État nous voulons. C’est la somme de la grande voie qui va nous montrer de quel camp nous devons bâtir le Tchad. Et espérant avoir une bonne voie qui va nous sortir de ce merdier. Les gens ont mis des années dans le même système et c’est normal d’essayer de changer la donne. Parce que ce système ne nous a jamais arrangé. Que le meilleur gagne et cela nous permettra de changer l’ancien système qui n’est jamais du côté de la population.
Entre le Oui et le Non, vous êtes de quel camp ?
En tant qu’artiste, le problème du Tchad n’est pas le référendum, mais il est dans la tête de tout un chacun. Si c’est le « Oui » ou le « Non » qui remporte et si la mentalité ne change pas, le Tchad restera toujours isolé. Si le Tchadien n’est pas conscient que ce pays est dans une fosse et qu’il faut le sortir, tant que le Tchadien qui pense que le Tchad est déjà handicapé et qu’il faut empirer ne prend pas conscience, rien ne va changer.
Quelle est votre priorité pour ce référendum ?
Ma priorité aujourd’hui, les enfants sont à la maison et pas à l’école. La population a faim, le problème de pénurie de carburant, le manque d’électricité et autres. Mais les gens battent leur campagne pour le « Oui » et le « Non » avec l’argent du pays. C’est ça ma priorité en ce moment, pas le référendum.
Tant que le tchadien qui a la gestion de la chose pense que le Tchad ne doit pas être géré dans l’égalité, la clarté, dans la justice. Tant qu’il ne se rend pas compte de ce qu’on lui a confié qui est la chose publique qui nous appartient tous et qu’on doit vraiment préserver, tant qu’il n’est pas un citoyen modèle qui doit protéger les biens, je pense que les gens vont beau voter le Oui ou le Non mais le Tchad ne changera pas. Quand tu voles l’État, ça veut dire que tu as volé ta famille, tes enfants et leur avenir. On doit remplir notre droit de citoyen, soit servir le pays dans la justice, l’égalité et la paix.
Qu’attendez-vous si le Oui remporte ?
Chacun a son Oui ou son Non. Je dis Oui pour l’électricité, Oui pour une bonne condition, Oui pour l’égalité et Non à la sécurité, Non à l’insécurité alimentaire, Non pour l’obscurité et aux pénuries de carburant. C’est ça mon Oui ou Non. Si l’un d’entre eux remporte, ce sera le choix du peuple, donc on va suivre ce choix.
Un dernier mot à la population
J’appelle la population à sortir faire son choix par le vote le 17 décembre. Parce que dans les dernières heures qui arrivent, chacun doit prendre sa responsabilité pour le bien-être de ce pays.