Moundou : apprendre à gérer l’eau et les conflits locaux

Le lundi 12 août 2024, un atelier de formation particulier sur la gestion des châteaux d’eaux s’est tenu à Moundou, visant à renforcer les capacités des chefs de quartiers. Mais pourquoi est-ce important ? En apprenant à mieux gérer l’approvisionnement en eau potable et les conflits sociaux, ces leaders locaux jouent un rôle crucial dans le bien-être de leurs communautés.

Organisé par le PAEPA et dont la mise en œuvre a été assurée par le Cabinet de l’Association d’Appui, de Conseil et d’Orientations Juridiques à Moundou , l’atelier a permis aux chefs de quartiers d’acquérir des compétences essentielles pour gérer les châteaux d’eau et les litiges fonciers, tout en comprenant l’importance de l’information dans la résolution des conflits.

La gestion de l’eau est loin d’être une tâche simple. Derrière l’acte quotidien d’ouvrir un robinet se trouvent des infrastructures complexes, telles que les châteaux d’eau, et des systèmes de distribution sophistiqués. En Afrique, où l’accès à l’eau potable demeure un défi majeur, les chefs de quartiers sont souvent les premiers à répondre aux besoins des populations. Pour prévenir les conflits liés à l’utilisation de cette ressource vitale, ils doivent être adéquatement formés et équipés.

Le vice-président intérimaire de la commune de Moundou, Aldembaye Clément, a souligné l’importance de cette formation en rappelant que « l’eau, c’est la vie. » En d’autres termes, la bonne gestion de l’eau est synonyme de santé, de paix et de développement pour la communauté.

Cette initiative du PAEPA trouve son origine dans une décision des chefs d’État africains en 2015 à Kigali, visant à aider les pays à atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD). Depuis, le programme a permis la construction de châteaux d’eau et de latrines dans plusieurs provinces tchadiennes, dont les Logones, Mayo-Kébbi Est et Ouest, et Mandoul. Infrastructures cruciales pour améliorer les conditions de vie dans ces provinces.

Cet atelier a permis aux chefs de quartiers de mieux comprendre les besoins en eau de leurs communautés. Ils sont maintenant mieux équipés pour gérer les ressources locales et résoudre les conflits potentiels, jouant ainsi un rôle vital dans l’amélioration des conditions de vie de la population.

Miskine Awini, Correspondant

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