Lutte contre les VBG : des jeunes de N’Djamena consacrés ambassadeurs par l’UNFPA

Les quatre centres intégrés de services multisectoriels de lutte contre les violences basées sur le genre, avec à leur tête, le Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA), ont convié, à travers une série d’activités, des jeunes, clandomans et étudiants en vue de promouvoir la masculinité positive. Activité organisée le mardi 5 décembre 2023 et qui s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activisme pour la lutte et l’élimination de toutes les formes de violences.

De l’espace Talino Manu dans le 6ᵉ arrondissement de la ville de N’Djamena, au Centre Hospitalier Universitaire, Le Bon Samaritain de Walia, dans le 9ᵉ arrondissement, les clandomans et étudiants sont conviés et impliqués dans la lutte et l’élimination des violences basées sur le genre. Tous vêtus d’un gilet sur lequel l’on peut lire tout type de message de lutte contre les violences, notamment « Non à l’excision, Homme prend soin de ta femme, Non à la maltraitance, Stop au viol », ces jeunes, enthousiastes, n’ont pas manqué d’exprimer leur prise de décision.« Il n’y a pas longtemps, j’ai battu ma femme parce qu’elle me reprochait le fait de rentrer tard et donc d’entretenir des relations avec d’autres femmes. Aujourd’hui, je regrette mon acte et je promets devant tout le monde ici que cela ne se reproduira plus », témoigne tout ému un clandoman du 9ᵉ arrondissement, participant à l’activité.

Dans une ambiance plutôt festive marquée par les klaxons des motos et les pas de danses d’un ballet convié à cette activité, chacun des participants repart dans son environnement, conscient du rôle qu’il a à jouer dans ce combat. Combat qui a pour ambition de barrer collectivement la route aux violences que subissent les femmes, filles et enfants. »Les clandomens sont invités aujourd’hui à se joindre à nous dans cette lutte parce qu’au-delà d’être nos transporteurs, ils sont aussi nos ambulanciers et ils sont témoins chaque jour des violences. Et pour que la lutte soit efficace, il faut que le changement commence chez nous-mêmes », explique Jean Pierre Ongolo, Point focal.

À la question de savoir qui est prêt à s’engager pour cette lutte, ils ont tous répondu à l’unanimité « Moi ». Ils sont ainsi tous faits, des ambassadeurs des messages de lutte contre les violences basées sur le genre. Pour Nartaingué Ngartoïdi Aristide, point focal du centre intégré de service multisectoriel de l’hôpital Notre Dame des Apôtres, il n’y a pas une société qui puisse se développer avec la violence. « La violence est un problème pour notre société, un problème à l’épanouissement de notre cité. Une personne violentée, traumatisée ne peut pas apporter du positif dans son environnement. Nous devons tous lutter efficacement contre les violences basées sur le genre », martèle-t-il. « Si jamais vous êtes témoins d’un acte de violence, n’hésitez pas à le signaler à l’un des centres de prise en charge », renchérit Nartaingué Ngartoïdi Aristid.

Pour rappel, les centres intégrés de services multisectoriels sont notamment au Centre Hospitalier Universitaire La Mère et de l’enfant, celui du Bon Samaritain de Walia, l’hôpital Notre Dame des Apôtres et l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine.

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