C’est un scénario digne d’un film d’espionnage Hollywoodien mais qui se déroule dans la réalité : le groupe de paramilitaires de l’oligarque Russe Yevgeny Prigozhin chercherait à renverser le gouvernement Tchadien en fournissant du soutien logistique et en armes aux rebelles et envisagerait d’éliminer physiquement le Président Tchadien Mahamat Idriss Deby Itno.
C’est ce que rapporte dans son édition du jeudi 23 février, le journal américain Wall Street Journal, citant des sources sécuritaires américaines qui n’ont pas tardé à mettre N’djamena dans la confidence au regard d’éléments nouveaux et crédibles d’un complot qui se trame.
Alors que le pays avait évité de justesse de sombrer dans un chaos sans nom le 20 avril 2021 suite a la mort subite sur le champ de bataille du Maréchal Idriss Deby Itno alors qu’il s’interposait à la tête de la colonne de l’armée qu’il dirigeait face aux rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde le Tchad (FACT), l’Armée Tchadienne avait réussi la prouesse de maintenir debout le Tchad et d’éviter que le pays ne cède à la panique généralisée.
Mais c’est sans compter sur la persistance de la volonté des soutiens de cette rébellion de continuer de jouer un rôle majeur de déstabilisation de cet important allié occidental dans la lutte contre le terrorisme. Le groupe Wagner de Prigozhin est donc directement mis en cause par l’Intelligence américaine comme l’instigateur d’un complot de vaste ampleur.
Washington alerte donc N’Djaména d’une nouvelle préparation de déstabilisation visant a renverser le régime Tchadien. Une menace prise très au sérieux par les services de renseignements Tchadiens.
Si le Russe Prizgojin qualifie ces accusations de « sans fondements », il n’en demeure pas moins que son groupe et celui du FACT qui compterait entre 700 à 1000 hommes étaient tous les deux logés dans la même base au Sud de la Libye avant le déplacement des rebelles Tchadiens un peu plus au sud vers la frontière libyenne qui partage un millier de kilomètres de frontières poreuses avec le Tchad.
Une base secrète à 150 Km Sud de la frontière tchadienne
Même si le patron de Wagner Prigozhin dément les accusations, les services de renseignements tchadiens demeurent selon nos informations, en alerte maximale et gardent le groupe de mercenaires dans leur viseur tout en surveillant de très près d’autres agitations qui se font ressentir en territoire centrafricain à 150 Km plus au sud de la frontière Tchadienne. Un pays où Wagner est bel et bien implanté aux côtés du gouvernement centrafricain.
Des avions de transport militaire de types Russes, des Iliouchine 76 effectueraient des aller-retours réguliers et cela ne rassure pas N’djaména selon une source sécuritaire tchadienne au fait sur ce dossier et s’agace que les Occidentaux ne prennent pas la pleine mesure des menaces sécuritaires qui planent sur le Tchad et sa stabilité.