Le Ramadan et la salive : une habitude insalubre qui dérange

A general view of a street in N'Djamena, Chad, on April 21, 2021. - In the aftermath of the death of Chad president Idriss Deby Itno, who ruled the poor Sahel country with an iron fist for three decades, his 37-year-old son Mahamat Idriss Deby has quickly emerged as the new strongman. On April 20, 2021 Mahamat immediately took charge of a transitional military council, appointing 14 of the most trusted generals to run Chad until "free and democratic" elections promised in 18 months' time. (Photo by Djimet WICHE / AFP)

Chaque année, pendant le mois de Ramadan, une scène se répète dans les rues, marchés et transports en commun : le crachat à tout bout de champ. Un geste devenu banal, mais qui interpelle. Est-ce une manière d’afficher sa foi ? Un simple réflexe biologique ? Ou un manque de considération pour l’espace public et les autres ?

Le jeûne est un acte de foi, de discipline et de purification spirituel. Pourtant, certains comportements observés durant cette période vont à l’encontre de ces principes. Parmi eux, une habitude particulièrement dérangeante : les crachats incessants dans les lieux publics.

Il ne se passe pas un jour sans que l’on observe, dans les quartiers, les marchés ou les bus, des personnes en plein carême expulser leur salive à tout-va. Pour certains, ce serait une façon d’éliminer l’amertume de la bouche, un effet secondaire du jeûne. Mais faut-il pour autant négliger l’hygiène et le respect des autres ?

Ce comportement soulève plusieurs questions. Est-il nécessaire de montrer à tout le monde que l’on jeûne ? N’est-ce pas plutôt une démonstration déplacée de piété ? Dans une société où l’hygiène et la propreté des espaces publics sont déjà des défis, ces actes répétés deviennent un véritable problème de santé publique.

Jeûner, c’est avant tout un exercice de maîtrise de soi. Il est donc essentiel que chacun veille à adopter une attitude respectueuse des autres et de son environnement. Un simple mouchoir ou un coin discret suffisent pour gérer cet inconfort sans importuner son entourage. Car la foi, la vraie, se vit dans la discrétion et la dignité.

Ousmal Jumelia

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