Chaque année, pendant le mois de Ramadan, une scène se répète dans les rues, marchés et transports en commun : le crachat à tout bout de champ. Un geste devenu banal, mais qui interpelle. Est-ce une manière d’afficher sa foi ? Un simple réflexe biologique ? Ou un manque de considération pour l’espace public et les autres ?
Le jeûne est un acte de foi, de discipline et de purification spirituel. Pourtant, certains comportements observés durant cette période vont à l’encontre de ces principes. Parmi eux, une habitude particulièrement dérangeante : les crachats incessants dans les lieux publics.
Il ne se passe pas un jour sans que l’on observe, dans les quartiers, les marchés ou les bus, des personnes en plein carême expulser leur salive à tout-va. Pour certains, ce serait une façon d’éliminer l’amertume de la bouche, un effet secondaire du jeûne. Mais faut-il pour autant négliger l’hygiène et le respect des autres ?
Ce comportement soulève plusieurs questions. Est-il nécessaire de montrer à tout le monde que l’on jeûne ? N’est-ce pas plutôt une démonstration déplacée de piété ? Dans une société où l’hygiène et la propreté des espaces publics sont déjà des défis, ces actes répétés deviennent un véritable problème de santé publique.
Jeûner, c’est avant tout un exercice de maîtrise de soi. Il est donc essentiel que chacun veille à adopter une attitude respectueuse des autres et de son environnement. Un simple mouchoir ou un coin discret suffisent pour gérer cet inconfort sans importuner son entourage. Car la foi, la vraie, se vit dans la discrétion et la dignité.
Ousmal Jumelia