Le mois de mai commémore chaque année le travail accompli par chaque travailleur et chaque travailleuse, sans distinction de race, de couleur et de communauté. A travers le 1ᵉʳ mai, nous célébrons chaque main qui enseigne, soigne, construit, cultive, répare, protège, coiffe, etc. Je voudrais me pencher spécialement sur la situation des Aides-ménager(e)s, car leur situation est préoccupante. Elles travaillent sans avantage et protection sociale. Très souvent, leur salaire est en deçà du SMIC. Pire, aucun syndicat des travailleurs ne s’occupe réellement de la défense de leurs droits et intérêts. La société les déshumanise, alors même qu’elles contribuent à la qualité de vie au quotidien.
Il est vraiment temps que l’État reconnaisse l’effort fourni par ces personnes et fasse émerger une loi spéciale pour encadrer ce domaine, accorder des avantages et protection sociale à cette catégorie des travailleurs. Ces personnes méritent une vie digne et ont droit à la retraite. En le disant ainsi, nous ne sommes pas dans un rêve, mais dans une démarche qui plaide pour la reconnaissance du travail accompli par ces personnes oubliées de la République. Il appartient au Ministère chargé du Travail et aux élus de se pencher sur cette situation qui déshumanise le pays. Cette loi spéciale que nous appelons de nos vœux pourrait progressivement s’étendre à d’autres métiers comme la coiffure, la menuiserie, la maçonnerie, la coiffure, etc.
Il est grand temps de réparer cette injustice vécue et subie par une bonne partie des travailleurs tchadiens. Nous sommes une République, donc une communauté de destins. Aucun Tchadien ne devrait se sentir à l’aise en laissant perdurer une telle inégalité. Que l’État, les syndicats et les élus s’unissent pour offrir à cette frange de la population une loi qui les protège. Ces oubliés de la République méritent mieux.