La scolarisation des enfants réfugiés au Lac : un accès facilité par l’intervention des ONG

Avec l’afflux des réfugiés vers le Tchad, les agences des Nations-Unies et ses partenaires apportent un soutien vital à l’éducation des enfants réfugiés dans la province du Lac. Au cours de l’année 2022-2023, ce sont au total 7.026 élèves dont 3.346 filles et 3.680 garçons qui sont inscrits au primaire. L’accès de ces enfants réfugiés aux écoles est fortement facilité par les ONG, qui,   généralement, prennent en charge les kits scolaires.

Dans le camp de Dar Es Salam, localité situé à quelques km de la sortie de la ville de Baga-Sol, département de Kaya se trouvent 2 écoles primaires, un collège et un espace pour enfants, qui accueillent différents élèves, notamment les retournés, les déplacés, la population haute et les réfugiés. Depuis qu’ils ont fui leur pays en 2015, l’UNICEF a supervisé la construction d’une école publique le nommé « école Espoir 1 ». Cette école de 26 salles de classes dont 20 fonctionnelles est construite par l’UNICEF et le HCR avec des points d’eau et des latrines.

Cette école privilégie un enseignement général en français et les inscriptions sont totalement gratuites. « Nous sommes dans un milieu vulnérable et la plupart des parents n’ont rien, et les autochtones aussi suivent ceux qui n’ont rien. Raison pour laquelle les inscriptions sont gratuites », indique le Directeur de l’école Espoir 1, Mahamat Abakar Adam. Avec un effectif de 4511 élèves dont 2377 garçons et 1134 filles, cette école regroupe en son sein 23 enseignants maitres communautaires et un directeur agent de l’État. Ces enfants, et plus particulièrement les filles, sont encouragés à aller à l’école. Le PAM (Programme alimentaire mondiale) a instauré un système qui est celui de donner à toutes filles de CM des bourses dites « ration emportée » et dans chaque classe de cette école, trois filles sont choisies pour la bourse d’excellence.  L’ONG JRS, elle aussi, organise chaque fin de l’année la remise des kits pour les motiver.

Pour l’année scolaire 2023-2024, le directeur de ladite école souligne qu’ils travaillent avec l’effectif de l’année dernière, car en termes de fréquentation, beaucoup d’enfants ne se sont pas inscrits comme l’année passée. Car dit-il, « l’année dernière, l’UNICEF nous appuyait avec des fournitures scolaires (sacs, cahiers, manuels, stylos, crayons, etc.) mais depuis cette rupture de fournitures, les enfants ne viennent pas à l’école et cela joue énormément sur la fréquentation de ces enfants ».

Selon le directeur, le manque de fourniture, malgré l’appui de l’UNICEF et ses partenaires, est l’une des difficultés que rencontre cette école. À cela, s’ajoute le manque d’enseignants qualifiés, surtout ceux qui ont des notions en français et en mathématiques. Le directeur exprime cependant un besoin de cet appui de l’UNICEF et autres partenaires et les demande de recruter d’enseignants.

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