La décision de fermeture des hôpitaux aux chasseurs d’informations ne passe pas. L’Union des Journalistes Tchadiens s’en inquiète et dénonce une volonté d’entraves à la couverture médiatique. C’est par un communiqué de presse signé et rendu public le samedi 11 mai 2024.
Le communiqué dévoilé par l’UJT est un rappel à l’accès, par les journalistes, aux informations dans le pays. Il indique que le ministère entrave la loi. « L’UJT s’alarme contre les mesures prises par le Ministère de la Santé Publique le 10 mai 2024, interdisant aux journalistes l’accès aux structures sanitaires et d’interroger ou de photographier des blessés sans autorisation expresse du Ministre de la Santé Publique et de la Prévention », s’indigne le secrétaire général de l’UJT Gotingar Serge Manassé.
Le secrétaire général de l’UJT Gotingar Serge Manassé indique que cette interdiction sans précédent porte un coup dur à la liberté de la presse au Tchad et entrave le droit du public à l’information. Et ce, dit-il, dans un contexte où plusieurs citoyens tchadiens ont été blessés par des balles réelles lors de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 6 mai.
« L’UJT rappelle que le Ministre de la Santé Publique et de la Prévention n’a pas le droit d’empêcher les journalistes accéder librement aux structures sanitaires afin d’informer les citoyens sur les cas de blessés ou de les prendre en photo quand bien même qu’ils sont dans les hôpitaux publics », laisse entendre le secrétaire général de l’UJT Gotingar Serge Manassé.
L’UJT appelle, par ailleurs, la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) à rappeler les autorités sanitaires qu’elles ne peuvent pas restreindre la liberté de la presse et empêcher le droit du public à l’information. L’UJT exhorte, ajoute le communiqué, le Ministère de la Santé publique et de la Prévention à respecter le travail des journalistes et à œuvrer en faveur d’un environnement ou la liberté de la presse est respectée et protégée.