Le personnel soignant de l’hôpital de la Paix de Farcha, en grève depuis le mercredi 16 mars dernier, pour dénoncer l’insécurité généralisée dans les structures sanitaires et sociales du pays et notamment l’agression survenue dans la nuit du 28 février au 1er mars 2022, dans l’enceinte dudit hôpital, avec menace de mort du personnel, décide de reprendre le travail le lundi 21 mars 2022 pour trois jours. Entretemps, si leurs revendications (la traduction en justice de l’agresseur et la mise en place des forces de l’ordre dans toutes les structures du district sanitaire de N’Djaména Nord), ne sont pas assurées, une autre grève, cette fois-ci, sèche sera déclenchée.
A l’issue de leur assemblée générale d’évaluation de ce samedi 19 mars 2022, le personnel rassure que l’agresseur est finalement ramené au commissariat. L’on indique que l’agresseur ne présente aucun signe de trouble mental. « Il est resté toujours agressif même devant le commissaire », indique-t-on. Un policier informe que toutes les parties feront leurs dépositions le lundi 21 mars avant que l’affaire ne soit transmise à la justice. Toutefois, le personnel soignant du district sanitaire de N’Djaména Nord dénonce le mutisme total de leur ministère de tutelle. « Aucun responsable du ministère de la Santé publique n’est venu pour s’informer de l’affaire. Tout le monde est resté insensible à notre grève », relève-t-on.