Insécurité : Le PCMT indexe la crise libyenne, les manipulations…

Lors de l’interview diffusée dans la soirée du lundi 21 février 2022, à la radio et télévision tchadiennes, le président du Conseil Militaire de Transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno lie l’insécurité ambiante au Tchad entre autres aux conséquences de la crise libyenne, les manipulations politiques et au dysfonctionnement de la justice. Pour lui, l’insécurité n’est pas seulement l’apanage du Tchad, mais, du Sahel, dans son ensemble. « Tant qu’on ne résout pas la crise libyenne, cette situation persistera toujours. La crise libyenne a occasionné une prolifération des armes au Tchad. Et cela encourage les conflits intercommunautaires, l’insécurité dans le pays », indique-t-il. Le PCMT relève que le pays a pris, depuis 2019, toutes les dispositions nécessaires pour récupérer ses armes détenues illégalement par des personnes non-autorisées. « Nous avons repris plus de 10 000 armes des mains des civils. Ces armes proviennent à plus de 90 % de la Libye », souligne le général Mahamat Idriss Déby Itno. S’agissant des manipulations politiques, il lorgne sur le cas de l’événement malheureux d’Abéché. « Il semble que c’est un décret pris en 2019. La question que je me pose, pourquoi un décret pris en 2019 créé des problèmes en 2022 ? » se demande le chef de l’Etat. Pour le président du Conseil Militaire de Transition, son institution aspire à une transition apaisée perlée par des étapes à suivre. « Nous avons mis en place tous les organes de la transition. Nous entamons la phase décisive avec le dialogue nationale. Beaucoup d’hommes politiques ne veulent pas de ce dialogue. Car, ce processus ne leur profite pas et ne les arrange même pas. Ils n’ont pas de projet de société. Pour cela, ils font tout pour saboter ce que nous sommes en train de réaliser », relève le général Mahamat Idriss Déby Itno. L’autre cause de l’insécurité réside dans le dysfonctionnement de la justice. « Il existe des magistrats corrompus. Le cas de Sandanan est dû à un problème judiciaire. La personne trouvée morte à côté du village Sandanan a participé en 2019 à une tuerie. Elle est appréhendée par les forces de l’ordre et remise à la justice. Elle a été jugée par rapport à ses actes. Et cette même personne est libérée par le juge. Le comble de l’histoire, elle retourne au même village, victime de la tuerie. C’est la cause principale de la tuerie », révèle-t-il. Le PCMT indique 5 personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête sont remises à la justice. « Et les autres seront traquées et arrêtées par les forces de l’ordre », martèle M. Mahamat Idriss Déby Itno.

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