À l’approche de la fête marquant la fin du mois sacré de Ramadan, le marché d’Abéché est en pleine effervescence. Les allées sont noires de monde : parents à la recherche de vêtements neufs pour leurs enfants, acheteurs de pâtisseries traditionnelles, et familles soucieuses de ne rien oublier pour bien célébrer l’Aïd. Mais derrière cette ambiance animée, une réalité bien plus morose s’impose : la flambée des prix.
De nombreux consommateurs expriment leur frustration face à la cherté généralisée des produits.
« Je suis choquée par les prix ! Tout est devenu trop cher, et je n’arrive pas à acheter ce qu’il faut pour mes enfants », confie une mère de famille, visiblement préoccupée.
Ce sentiment d’impuissance est largement partagé. Pour beaucoup, les dépenses liées à la fête deviennent une source d’angoisse, là où elles devraient incarner la joie, le partage et la solidarité.
Les commerçants, de leur côté, affirment ne pas avoir la main sur cette situation.
« J’achète mes marchandises à des prix déjà très élevés, et les taxes douanières alourdissent encore plus mes charges. Je suis obligé d’augmenter mes tarifs pour ne pas vendre à perte », explique un vendeur de vêtements.
Cette spirale inflationniste pèse lourdement sur le quotidien des familles d’Abéché, qui tentent tant bien que mal de préserver l’esprit de la fête. Mais pour nombre d’entre elles, préparer une célébration digne de ce nom devient un véritable défi.
Alors que l’Aïd devrait être un moment de réjouissance, il est cette année synonyme de sacrifices économiques pour les ménages les plus modestes.