Trois films tchadiens sont en compétition au FESPACO dans différentes catégories. Le long-métrage Diya est l’un d’eux et concourt pour décrocher l’Etalon d’Or de Yennenga. Ce film qui a fait salle pleine lors de ses deux avant-premières est très favori pour arracher cette distinction.
Plusieurs raisons peuvent être en faveur de Diya afin que le film décroche l’Etalon d’Or de Yennenga. Le thème principal, la problématique du prix du sang et les supercheries qui l’entourent, est largement suffisant pour hisser ce film.
Diya c’est un film des challenges et pour cela, plusieurs raisons expliquent. Avant tout et le plus important, les comédiens. Plutôt que faire appel à des acteurs professionnels, célèbres, le réalisateur Achille Ronaimou a pris le risque de faire un casting sauvage qui consiste à prendre une personne « un peu brute, mais qui répond aux caractéristiques du personnage décrit dans le scénario », nous a confié le réalisateur il y a deux ans, après le clap de fin.
Pour épauler ces personnages, le réalisateur a fait appel à des figures du cinéma au Tchad. Il s’agit de Colonel Alkanto, Haïkal Zakaria de son vrai nom qui signe son retour au cinéma et Youssouf Djaoro. Les challenges pourraient être du côté du producteur, Issa Serge Coelo, réalisateur plusieurs films. Parmi ces réalisations, il y a Dar as salam, l’un des meilleurs films jamais réalisés au Tchad. Décrocher l’Étalon d’Or serait le début du couronnement de ces années de carrière.
Au-delà, le film met en lumière d’autres aspects qui minent la société tchadienne. Nous pouvons noter le règlement à l’amiable des problèmes. Aussi, le népotisme et le chômage est grandement évoqué dans ce long-métrage. « Rendez-vous à Cannes », avaient scandé l’équipe technique lors d’un dîner de réjouissance organisé par l’équipe technique à N’Djamena. Pour cela, il faut un Étalon d’Or comme monture pour s’y rendre. La fin du FESPACO nous le dira.