Environnement : le braconnage, une menace permanente pour les éléphants

Ph SOS Éléphants

Lundi 12 août 2024, c’est la journée mondiale des éléphants. L’occasion de rappeler qu’en Afrique, principale zone de vie du plus gros mammifère terrestre, ces pachydermes sont extrêmement menacés. Une situation qui s’aggrave chaque année.

En Afrique, un éléphant meurt tous les quarts d’heure, c’est-à-dire que presque 35 000 d’entre eux décèdent chaque année, d’après l’ONG Wildlife Angel. Une tragédie qui touche les quatre grandes zones géographiques de répartition de l’éléphant que compte le continent. Que ce soit les savanes ou les forêts, tous les milieux occupés par les éléphants sont concernés.

Pire, selon l’ONG Wildlife Angel, les choses empirent d’année en année. C’est bien entendu la quête de l’ivoire de ces pachydermes d’Afrique qui est la principale responsable de leur déclin. En ce moment, un kilogramme de défense se vend 0 1 500 euros et un éléphant en porte jusqu’à 50 kilos. Ces bénéfices juteux donnent des idées aux groupes rebelles et alimentent en armes les guérillas et mafias locales. Face à ces braconniers d’une extrême violence, les moyens investis par la plupart des États africains, notamment en patrouilles, sont dérisoires. Il en est de même pour les organisations internationales, qui manquent de moyens sur place.

Au Tchad, la situation s’est aggravée ces dernières années et les éléphants sont en voie de disparition. Il reste moins de 1500 éléphants aujourd’hui, alors que 30 ans en arrière, ils étaient plusieurs dizaines de milliers, résidant dans des zones protégées, mais aussi à l’extérieur de ces zones où ils sont très vulnérables au braconnage.

Certaines populations d’éléphants sont même négligées par l’État tchadien, car ils ne sont pas dans des zones protégées, comme les éléphants du fleuve Chari. Ces troupeaux n’ont pas de sécurité adaptée et leurs habitats sont progressivement détruits, ce qui accroît les conflits hommes/éléphants et exacerbe les tensions communautaires. La plupart des quelque 1.500 éléphants recensés par l’association vivent dans des réserves protégées, mais ils sont braconnés, surtout dès qu’ils en sortent, explique SOS Éléphants.

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