Ennedi-Ouest : Kalaït, la ville patte d’oie du Nord-Est sous-développée et quasi inaccessible

Ph Chérif Oumar Youssouf. Le Ndjam Post

La ville de Kalaït, deuxième ville de l’Ennedi-Ouest, est un grand carrefour dans le nord du Tchad. Elle est le carrefour ouvert sur Abéché, Ati, Fada, Amdjarass, Moussoro ou encore sur Faya. Mais, Kalaït souffre d’un manque criant d’infrastructures dont les voies de communication.

Situé à plus de 400 kilomètres de la ville d’Ati, Kalaït donne une image d’un endroit abandonné malgré son commerce mouvant et l’ouverture qu’elle donne sur la nature touristique de l’Ennedi-Ouest. Donnant ainsi accès aux hallucinants Guelta de la région. Première ville du département de Mourtcha, au cœur des dunes, Oasis et les rochers de la région, Kalaït souffre le martyre. D’abord en infrastructures routières, car elle n’est accessible que sur un chantier choisi au gré du conducteur, jalonné par des difficultés énormes.

« De cette ville, tu peux aller à plusieurs localités dont des chefs-lieux de province. Je pense ainsi à Abéché, à Moussoro, à Fada et à Ati, à Faya, à Amdjarass et Iriba. Kalaït est un grand carrefour, son marché est l’un des plus animés et plus grands par ici. Mais il lui manque beaucoup de choses, en particulier les infrastructures routières, sanitaires, éducatives… Les conducteurs suivent les traces de ceux qui les ont précédés. Il faut que le bitumage des routes viennent à Kalaït, s’il vient de la ville de Ati, c’est serait très bénéfique pour la région », regrette un commerçant.

Le département de Mourtcha est une ouverture pour le moins multiple, la ville de Kalaït, un véritable endroit cosmopolite. Il n’a cependant pas accès à l’eau, à l’électricité, encore moins à des infrastructures éducatives. Ces sujets ont servi de cheval de Troie aux candidats aux élections locales de décembre dernier. « Nous avons besoin d’eau et d’électricité, de routes bitumées qui vont permettre au marché de s’enrichir, commander tout et permettre aux citoyens de prêter main forte aux politiques publiques en investissant dans leur quotidien. Même si cette route bitumée peut venir d’Abéché qui est un contournement manifeste par rapport à Ati », informe un habitant de la ville de Kalaït.

Comme toutes les villes des régions du nord, l’accès à la ville de Kalaït est un véritable combat. Les voies d’accès sont presque impraticables, ce qui isole davantage les villages et freine le développement économique de la région.

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