Dans un récent rapport publié sur les perspectives économiques du Tchad par le Groupe de la Banque Africaine de Développement, les perspectives économiques s’annoncent bonnes avec des taux croissants attendus.
Le Tchad a été parmi les premiers pays à bénéficier de l’initiative pour la suspension du service de la dette en 2022. Il est classé parmi les pays africains à risque d’endettement élevé avec un ratio de dette publique/PIB de 55,9% en 2021 dont 25,5% de dette extérieure et 30,4% de dette intérieure.
Depuis lors, le solde budgétaire commence à être positif à 6,1 % et 5,3 % respectivement, en 2023 et 2024. Cela s’applique beaucoup plus après la deuxième renégociation de la dette Glencore de 2022 où le Tchad retrouve un profil de « pays à risque d’endettement modéré » à l’horizon 2024, selon le FMI (Fonds Monétaire International).
Une augmentation du PIB de 04% au cours de l’année 2023 accorde une indépendance financière et budgétaire au Tchad. Par ailleurs, ces bonnes perspectives restent fragiles en raison de la dégradation des conditions de vie des ménages pauvres affectés par l’inflation mondiale, et une forte exposition du pays aux effets du changement climatique, à la volatilité des cours du pétrole et aux chocs politiques et sécuritaires.