Economie : le Tchad met en paiement 4,8 milliards de Fcfa sur son emprunt de 2022-2027

A general view of a street in N'Djamena, Chad, on April 21, 2021. - In the aftermath of the death of Chad president Idriss Deby Itno, who ruled the poor Sahel country with an iron fist for three decades, his 37-year-old son Mahamat Idriss Deby has quickly emerged as the new strongman. On April 20, 2021 Mahamat immediately took charge of a transitional military council, appointing 14 of the most trusted generals to run Chad until "free and democratic" elections promised in 18 months' time. (Photo by Djimet WICHE / AFP)

Le Tchad, émetteur de la valeur « EOTD 6,50% NET 2022-2027 », a procédé, le 30 décembre 2024, au paiement d’une enveloppe de 4,8 milliards de FCFA sur le marché des capitaux commun aux six pays de la Cemac. C’est à travers un communiqué signé par le directeur de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac).

Selon le communiqué, cet argent est exclusivement payé pour couvrir une partie des intérêts générés par cet emprunt obligataire contracté en 2022 et qui court jusqu’en 2027. A en croire le document, le pays va à travers ce paiement honorer sa deuxième échéance de remboursement depuis le succès de cette opération d’appel public à l’épargne. En effet, le remboursement du principal quant à lui ne se fera qu’à partir de cette année 2025. Autrement dit, le remboursement n’interviendra qu’à partir de la 3ᵉ année, tandis que les intérêts se payent annuellement dès la première date d’anniversaire (2023) d’émission du titre.

En effet, le remboursement partiel du Trésor public tchadien sur cette dette lui permettra non seulement d’oxygéner la trésorerie des investisseurs, mais aussi et surtout de crédibiliser davantage sa signature sur le marché des capitaux. Arrangée par Afriland Bourse & Investissement, Beko Capital, CBT Bourse et AFG Capital, l’opération qui s’est clôturée le 20 décembre 2022 avait permis au pays de mobiliser une enveloppe de 100,4 milliards de FCFA, soit 100 % de l’enveloppe sollicitée. À l’issue de la séance de dépouillement, l’État tchadien n’a décidé de retenir que l’enveloppe initialement recherchée.

Ces quatre intermédiaires de marchés ont été retenus sur des critères de solidité du dossier, de crédibilité de la structuration, et d’importance des prises fermes. S’agissant de ce dernier critère, ils avaient présenté un montant cumulé de 70 milliards de FCFA auxquels il faut ajouter 10 milliards de placements garantis par deux investisseurs dont l’identité n’a pas été révélée. Cela portait la cagnotte à 80 milliards ; un montant garanti d’office avant même que soient lancées les opérations de collecte auprès du grand public.

D’une maturité de 5 ans, les fonds collectés à travers cette opération ont permis au Tchad de redynamiser son économie après la conjoncture difficile renforcée par la pandémie du Covid-19. Plusieurs projets vont ainsi être réalisés notamment la construction des infrastructures économiques, électriques, scolaires, la finalisation des chantiers de grands édifices publics tels que la voirie urbaine pour l’assainissement de la ville de N’Djamena.

Avec EcoMatin

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