Délestage : Le ministre Le Bémadjiel tente de sauver la mise à la SNE

« Toute la capacité de production de la ville de N’Djaména est mobilisée mais il manque 30 MW pour couvrir la ville. D’où ces délestages irréductibles que nous avons actuellement ». Par un post publié sur sa page Facebook, dans la soirée du vendredi 8 avril 2022, le ministre de l’Energie M. Djérassem Le Bémadjiel s’affiche en véritable défenseur de la Société Nationale d’Electricité (SNE) embourbée dans un cycle infernal de délestage dans la ville de N’Djaména. Pour lui, ce n’est plus le manque de carburant mais plutôt le dépassement des capacités de production existante. « Il faut donc une capacité de production de 120 MW pour qu’il n’y ait pas de délestage. Cependant, la capacité totale de production disponible dans la ville de N’Djaména est de 90 MW », relève le ministre de l’Energie.

Pour le ministre Djérassem Le Bémadjiel, le président du Conseil Militaire de Transition a approuvé immédiatement la solution d’urgence, qui consiste à faire venir 30 MW conteneurisés pouvant être opérationnels en quelques semaines, à partir de la date de signature des accords. Il informe également le PCMT a aussi approuvé le plan de construire sur fonds propre une centrale photovoltaïque de 50 MW dans les 6 mois à venir. « Il faut rappeler qu’une quarantaine d’accords et protocoles a été signée avec des firmes étrangères mais aucun n’a abouti en 10 ans. Il est temps que la compétence nationale soit mise en œuvre pour combler ce gap énergétique », insiste-t-il.

Dans le cours et moyens terme, l’action du ministère de l’Energie sera de s’assurer que la capacité de production de la SNE soit au minimum de 5 ans au-dessus du besoin actuel. « Ce qui laisse le temps d’élaborer un plan décennal en prenant en compte le fait que le besoin augmente de 5 % minimum par an », rassure-t-il.

M. Djerassem Le Bémadjiel estime aussi que les solutions à long terme comprennent la sortie progressive de l’utilisation du gasoil comme carburant principal au profit du fioul lourd moins onéreux et l’intégration massive des énergies renouvelables. « Plusieurs projets basés sur le photovoltaïque sont en cours avec des partenaires étrangers sérieux. L’objectif actuel, c’est non seulement de couvrir le besoin des ménages mais également de couvrir le besoin futur des industriels », rassure-t-il.

Quitter la version mobile