Communication : Le secrétaire général de l’ADC désavoue le ministre de l’Energie

Suite à la sortie du ministre de l’Energie
à travers un post sur sa page Facebook en du 9 avril 2022 relative à la crise de l’accès à l’électricité au Tchad, l’Association pour la Défense des Droits des consommateurs (ADC)  trouve, par une mise au point que le moyen utilisé par le ministre pour répondre à la problématique de l’énergie électrique, qui préoccupe des millions de citoyens consommateurs et autres acteurs économiques et de développement, est inapproprié, et peut être interprétée comme un pavé jeté dans la marre, voire une insulte aux cris de cœur de ceux-ci.
Le secrétaire général de l’ADC Daouda Elhadj Adam se demande combien sont les Tchadiens qui ont accès à Facebook pour en faire un moyen de communication ou bien c’est juste pour faire taire les internautes qui expriment leur ras le bol ces jours-ci sur la toile.
Elle indique qu’un problème national comme celui-ci, nécessite une sortie solennelle assortie d’un échange avec les acteurs clés de la vie sociale et économique.
« Nous relevons encore une fois de plus que c’est le manque d’anticipation de la part des autorités en charge de ce secteur, qui fait que ce produit essentiel n’est assuré par l’Etat qu’à une extrême minorité de citoyens consommateurs. Le taux d’accès à l’électricité du Tchad étant l’un des plus bas au monde à 6,4 % contre une moyenne de 48 % en Afrique subsaharienne », rappelle-t-elle.
L’Association pour la Défense des Droits des Consommateurs jugent que les besoins en énergie électrique dépassent largement les chiffres longtemps sous-estimés du ministère de l’Energie et de la SNE. « Continuer à parler sans gêne que les besoins sont estimés à 120 Mégawats constituent un manque de considération au développement économique et social de notre pays. Le Tchad doit tabler sur une estimation minimum de 500 mégawatts. Car, il ne suffit pas d’alimenter seulement les ménages de N’Djaména et les quelques gros clients. L’électricité doit être disponible pour couvrir les besoins sinon de toute la population, du moins des centres urbains et des unités industrielles », oriente L’Association pour la Défense des Droits des Consommateurs.
L’ADC se dit surprise et choquée que le ministre de l’Energie parle d’achat imminent de groupes électrogènes sur des fonds propres de l’Etat en cette période de rareté de ressources alors qu’il y a des possibilités dans ce domaine de nouer de partenariats viables pour une augmentation conséquente de la production de l’énergie électrique avec des producteurs indépendants privilégiant les sources d’énergie nouvelles et renouvelables, plus écologiques, moins coûteuses à long terme. « Si cette option marche ailleurs, pourquoi le gouvernement ne l’aurait-il pas privilégié dans le respect strict des textes régissant la régulation du secteur, doublée d’un assainissement du climat des affaires dans ce pays qui bloque tous les projets structurants d’intérêt général », relève l’association.
En tant que membre de l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie Electrique du Tchad, l’ADC s’interroge sur la suite donnée à l’avis favorable accordée par le conseil de régulation à la demande de licence de l’opérateur Quadran international en sa session du 26 mars 2021. « Force est de constater qu’une année après, le gouvernement n’arrive pas à faciliter la mise en œuvre de ce projet porteur mais se plait de continuer dans la production de l’énergie à travers les centraux thermiques. Il est impératif de mettre fin au modèle économique qui consiste à faire de la super SNE, à la fois producteur, transporteur, distributeur. Ce modèle a montré ses limites en prenant en otage toute la population, hypothéquant sérieusement le développement du pays », appelle-t-elle.

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