Dans un entretien à son service de communication, le ministre des Affaires étrangères, par ailleurs président du Comité technique spécial, Chérif Mahamat Zéne s’est confié sur les contours du dialogue national en vue.
Répondant à la question sur la sincérité du gouvernement d’organiser le dialogue national inclusif, le ministre Chérif Mahamat Zéne s’est montré rassurant. « Je pense que s’il n’y a pas cette volonté, on n’aurait pas organisé ce pré dialogue, on n’aurait pas pris l’initiative d’organiser le dialogue national inclusif, on n’aurait pas envisagé créer un cadre réunissant tous les Tchadiens pour parler de la refondation d’un Tchad nouveau », répond-t-il.
Pour le patron de la diplomatie tchadienne, les Tchadiens sont habitués à rejeter la responsabilité de l’échec sur l’autre. Mais d’après lui, « à l’exception près, chacun de nous, d’une manière ou d’une autre, est responsable de ce que traverse notre pays », croit-il.
Il est temps d’enterrer les querelles fratricides, d’abandonner la voie de la violence et de la lutte armée. « Maintenant que cette occasion historique s’offre à travers le dialogue national inclusif, il revient aux Tchadiens de prouver qu’ils sont capables de faire changer ce pays sans faire recours ni à la violence, ni à la rébellion, ni aux armes », interpelle Chérif Mahamat Zéne.
Selon les analyses du chef de la diplomatie tchadienne, il est hors de question de prédire que le dialogue national inclusif va être un couac. « Je pense que ce n’est tout à fait responsable de prédire un tel truc. Laissons le temps aux Tchadiens de se réunir dans la salle du dialogue, pour qu’ils décident en toute souveraineté, de ce qu’ils veulent voir devenir leur pays dans un proche avenir », réclame-t-il.
Faisant allusion, certainement, au souhait des Etats-Unis de voir le gouvernement de transition organiser des élections transparentes et démocratiques à la fin de cette période, Chérif Mahamat Zen rassure qu’elles ne « seront pas bâclées » non plus.