Cameroun : Pour une libération de Sakine , en prison depuis 35 ans

Le porte-parole de la Dynamique Action Citoyenne M. Jean Bosco Manga demande par un point de presse donné, ce samedi 5 février 2022, à la Maison des Médias du Tchad, la libération de Sakine Zakaria Adjidéï, emprisonné depuis 35 ans, au Cameroun. Pour lui, le détenu Sakine Zakaria Adjidéï, serait dans les geôles camerounaises sans qu’aucune procédure judiciaire ne soit enclenchée pour son jugement. « Il serait détenu dans un cadre illégal et de manière arbitraire dans les prisons au Cameroun », souligne-t-il. Pourtant, insiste le porte-parole de la Dynamique Action Citoyenne, l’article 6 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples stipule clairement que : « tout individu a droit à la liberté et à la sécurité de sa personne ». « Nul ne peut être privé de sa liberté sauf pour des motifs et dans des conditions préalablement déterminées par la loi. Nul ne peut être arrêté ou détenu arbitrairement », estime-t-il.  

M. Jean Bosco Manga relève que le préambule de la constitution camerounaise, issue de la loi N° 96/06 du 18 janvier 1996, portant révision de la constitution du 2 juin 1972, modifiée et complétée par la loi N° 2008/001 du 14 avril 2008, stipule que la loi assure à tous les hommes le droit de se faire rendre justice. « Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie au cours d’un procès conduit dans le strict respect des droits de la défense. Toute personne a droit à la vie et à l’intégrité physique et morale. Elle doit être traitée en toute circonstance avec humanité. En aucun cas, elle ne peut être soumis à la torture, à des peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants… », rappelle le porte- parole de la Dynamique Action Citoyenne.

Maître Jean Bosco Manga informe que le tchadien Sakine Zakaria Adjidéï est arrêté avec 4 autres, en décembre 1987, alors qu’ils se seraient partis à Angoui, un village camerounais, vendre leurs bœufs. « Et c’est à à leur retour du marché de bétails, qu’ils seraient mis aux arrêts par les forces de l’ordre camerounaises qui les accusaient d’être de coupeurs de route », indique-t-on. M. Jean Bosco Manga lance un cri d’alerte aux plus hautes autorités du pays afin qu’elles interviennent promptement par la voie diplomatique ou institutionnelle à travers les ministères concernés pour que les prévenus soient libérés.

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