Le baccalauréat tchadien a montré combien le système éducatif tchadien est en difficulté. En effet, les statistiques de réussite par établissement ont montré la défaillance de l’éducation nationale tchadienne, le jeudi 18 juillet 2024. Sur les 30 bacheliers qui ont la mention « Très bien », il n’y a pas un seul élève d’un lycée public.
Les établissements scolaires privés de renommée ont encore montré qu’ils restent les boss de l’éducation nationale. Aucune des grandes écoles publiques n’a pu se frotter à ceux-ci. De Ibn Mahadjir à Notre-Dame Assomption de Gassi en passant par Ibni Cina, Cheick Hamdan, Sacré Cœur, le privé excelle.
Les tchadiens se posent des questions tout aussi bien légitimes que nécessaires. Qu’est ce qui se passe ? Existe-t-il des établissements scolaires publics dignes de ce nom ? Et le ministère de l’éducation nationale dans tout ça ? Est-ce à cause des grèves consécutives ? Que faut-il faire pour remédier à cette crise éducative ?
La liste du questionnaire reste non exhaustive. Les meilleurs mentions de cette session sont cumulées par le privé. Le lycée Ibn Mahadjir occupe la meilleure et première place de l’examen. Et l’établissement scolaire privé Ibnou Cina, à lui seule, enregistre 7 mentions « Très bien ». Les vingt trois places restantes sont partagé entre Notre-Dame Assomption, Joseph Padaré, Angobo Chaïb, Ibnou Malick, Cheick Hamdan, Sacré Cœur, entre autres. Aucun établissement public, sur les centaines qui existent à travers le pays, n’a pu concurrencer les privés.
Ni le grand Félix Eboué, ni le Lycée Technique Industriel (LTI), moins encore le Lycée Technique Commercial (LTC), le lycée de la Liberté ou tout autre lycée public, aucun élève de l’école de la République n’est parmi les meilleurs. Une défaite à l’Etat tchadien. Comment comprendre que des individus puissent réussir à bâtir et maintenir le rythme de l’éducation des citoyens et cadres tchadiens mais que l’État soit aussi absent et incapable ?
Tout porte à croire que le chemin emprunté par le système éducatif public, il est clair de distinguer, reste une barrière pour le pays. Si le pays est aussi en retard sur son développement physique, c’est simplement parce que le développement intellectuel qui commence par la formation de la petite enfance est complètement nul. Les hautes sphères de l’Etat tchadien sont vivement interpellés ! Car, aucun tchadien, aucun citoyen ne peut rester indifférent à l’assassinat de l’avenir du Tchad. Il est temps que les meilleurs établissements privés puissent influencer toute notre éducation. Si le ministère en charge de l’éducation nationale continue son sommeil, le pays mourra de ce cancer éducatif.