À l’occasion de la Conférence sur la santé publique en Afrique (CPHIA), les parties prenantes se sont focalisées sur la santé numérique. C’est pour répondre avec exactitude aux besoins sanitaires des africains. La rencontre est organisée par l’Union africaine et le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), du 27 au 30 novembre 2023 à Lusaka en Zambie,
L’un des sujets clés de la conférence concerne les innovations numériques qui peuvent transformer les systèmes de santé en Afrique. Les thématiques abordées visent à entraîner des changements positifs dans les systèmes de santé africains. L’élément déclencheur est l’apparition de la pandémie de COVID-19 en 2019, qui a mis en lumière les disparités mondiales en matière de soins de santé et a ouvert la voie à de nouvelles opportunités d’innovation. Cette pandémie a révélé que le monde pouvait s’adapter sans les moyens traditionnels de conduite des affaires comme les réunions en personne, déplaçant ainsi de nombreux secteurs vers les plateformes numériques. Pendant cette pandémie, diverses innovations numériques ont vu le jour pour relever les défis liés à la pandémie.
Dans le secteur de la santé, les outils numériques destinés à la santé publique, notamment les systèmes de surveillance de la santé, la prestation de soins à distance, la communication sur la santé, la prise de décision fondée sur les données et l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement, ont joué un rôle crucial dans la lutte contre la COVID-19. Cependant, la montée des crises de santé publique, telles que les pandémies, souligne la nécessité de solutions modernes, telles que les innovations numériques, pour relever les défis contemporains.
Pour sa part, le conseiller numérique en chef au Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), Jean Philbert Nsengimana, souligne le potentiel de l’innovation numérique dans le domaine de la santé. « Les solutions de santé numériques telles que la télémédecine, les applications mobiles de santé, l’analyse des données, l’intelligence artificielle et bien d’autres ont le potentiel de transformer les systèmes de santé en Afrique. Ces outils peuvent combler les lacunes en matière de soins de santé si les défis de mise en œuvre sont surmontés », a-t-il déclaré. Il poursuit que l’Afrique est confrontée à des défis pour adopter et développer des solutions de santé numérique, notamment des lacunes en matière d’infrastructures, un financement limité, un manque d’expertise technique et des obstacles réglementaires.
C’est dans cette optique que la CPHIA permet aux parties prenantes d’aligner leurs efforts et leurs ressources et de travailler ensemble pour transformer numériquement les systèmes de santé. « En plus des tables rondes, des ateliers, des expositions et de nombreuses séances de réseautage dédiées, a permis aux participants de forger des partenariats, de partager des connaissances et des meilleures pratiques, et d’identifier des opportunités de collaboration pour piloter la mise en œuvre de la santé numérique dans leurs pays respectifs et organisations », a précisé Jean Philbert Nsengimana.
Il convient de souligner que la conférence sur la santé publique de cette année a servi de cadre aux dirigeants de toute l’Afrique pour réfléchir aux leçons apprises en matière de santé et de science et aligner le continent pour créer des systèmes de santé plus résilients.