Afrique du Sud : l’ANC perd sa majorité et cherche une coalition

Ph DR

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a appelé dimanche, 02 juin 2024, toutes les forces politiques à « travailler ensemble », après l’annonce des résultats officiels des élections législatives qui voient l’ANC, au pouvoir depuis trente ans, perdre sa majorité absolue.

Le Congrès national african (ANC) avait annoncé des discussions avec d’autres partis politiques pour former un gouvernement de coalition. « L’ANC s’engage à former un gouvernement (…) stable et capable de gouverner efficacement », a déclaré son secrétaire général Fikile Mbalula, en précisant que le parti mènerait des discussions en interne et avec d’autres partis « ces prochains jours ».

Les résultats consolidés ont été annoncés par la commission électorale, l’ANC n’obtenant que 159 sièges sur 400, une claque sévère par rapport aux 230 parlementaires qu’elle compte dans le Parlement sortant. Ce résultat marque un tournant historique pour l’Afrique du Sud, où l’ANC jouit d’une majorité absolue depuis l’élection en 1994 de Nelson Mandela, qui a libéré le pays de l’apartheid.

L’Alliance démocratique (DA), premier parti d’opposition, a obtenu 87 députés. Et le parti uMkhonto weSizwe (MK), mené par l’ex-président poursuivi pour corruption Jacob Zuma, devient la troisième force du pays avec 49 parlementaires, un score sidérant pour une formation fondée il y a seulement quelques mois.

Le président Cyril Ramaphosa a salué des élections « libres, équitables, crédibles et pacifiques ». « Notre peuple s’est exprimé, que cela nous plaise ou non », a plaisanté le chef d’État qui est aussi le président de l’ANC. « Nous devons respecter ses choix ». Il a rappelé que les Sud-Africains « attendent des partis pour lesquels ils ont voté qu’ils trouvent un terrain d’entente, qu’ils surmontent leurs différences, qu’ils agissent et travaillent ensemble ».

L’ANC reste le plus important parti au Parlement, qui sera chargé d’élire le prochain président courant juin.

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