Le Chef de l’État, Mahamat Idriss Deby Itno, a présidé, le 17 juin 2024, une réunion consacrée aux problèmes d’accès à l’eau potable dans la ville d’Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï.
Au Tchad, il n’y a pas que l’électricité qui pose un problème. L’accès à l’eau courante et potable est de plus en plus difficile. Dans le Ouaddaï, c’est un combat quotidien : 42% de la population n’a pas un accès sûr à l’eau potable et plus de la moitié des Tchadiens doivent marcher plus d’une demi-heure pour s’en procurer.
Si ces conditions sont difficiles dans les zones enclavées de la Province, la situation n’est pas plus aisée au cœur même de la capitale. L’eau brute est disponible et souvent abondante au Tchad. Mais face à une urbanisation accélérée et parfois anarchique, le défi reste sa maîtrise pour que chacun en trouve.
D’autres parlent de manque de la volonté politique, la mauvaise gestion des ressources de l’État et il y a également un problème d’investissement. Seulement 2% du budget est attribué par l’État Tchadien. Le reste, 98%, provient des dons et financements internationaux.
Cette réunion qui a regroupé autour du Chef de l’Etat les Ministres concernés par la question, les responsables de la Société Tchadienne des Eaux, le coordonnateur et les entreprises commises à l’exécution du projet Biteha II ainsi que les proches collaborateurs du Chef de l’Etat doit enclencher une sortie de crise définitive pour la population du Ouaddaï.
Par ailleurs, à l’issue de la réunion, des instructions fermes ont été données pour finaliser le projet et remédier définitivement au manque d’eau potable dans la ville d’Abéché et sur toute l’étendue du territoire national. Rappelons que l’eau prend aujourd’hui une dimension extrêmement importante dans les préoccupations du pays.