Chef-lieu du département du Nord-Kanem, la ville de Nokou fait face à une crise sanitaire alarmante. Dans un communiqué signé par son président Mahamat Younous Tahir, l’Association de Développement et de l’Action Humanitaire du Nord-Kanem tire la sonnette d’alarme : les deux ambulances disponibles sont hors service depuis près de cinq ans.
Malgré les appels répétés des autorités administratives et du personnel hospitalier auprès des services de l’État, la situation reste inchangée. Conséquence : des dizaines de femmes enceintes n’ont pas pu être transportées à temps à l’hôpital pour des consultations ou des accouchements, mettant en péril leur vie et celle de leurs enfants.
« L’hôpital de district de Nokou est confronté à un manque sévère d’ambulances, ce qui entrave gravement l’accès aux soins d’urgence, notamment pour les femmes enceintes et les patients en détresse. Dans cette zone désertique, l’absence de moyens de transport adaptés compromet la santé des mères et de leurs nouveau-nés », déclare Mahamat Younous Tahir.
De nombreux témoignages font état de drames évitables : des femmes contraintes d’accoucher dans des conditions précaires, parfois à domicile ou sur la route, en l’absence d’un véhicule médicalisé. Certaines ont souffert de complications graves, faute d’intervention rapide.
L’association regrette également l’abandon prolongé des deux ambulances disponibles, à l’arrêt depuis des années par manque de financement pour les réparations. Pourtant, ces véhicules, avec un minimum de ressources, pourraient être remis en état et faire une réelle différence.
Face à cette urgence, l’Association de Développement et de l’Action Humanitaire lance un appel pressant à la solidarité nationale et internationale. Objectif : collecter des fonds pour réparer les ambulances existantes et, si possible, en acquérir de nouvelles.
« Chaque don, qu’il soit financier ou matériel, peut transformer notre capacité à fournir des soins de santé essentiels. Sauver la vie d’une mère ou d’un enfant ne devrait jamais dépendre d’un simple moyen de transport », insiste Mahamat Younous Tahir.
L’association en appelle à l’engagement des ONG, des autorités compétentes et des citoyens de bonne volonté. Car au-delà d’un besoin logistique, c’est une véritable urgence humanitaire à laquelle Nokou fait face.