Depuis quelques mois, une nouvelle tactique de vol des engins à deux roues, surtout des motos taxis, est repéré. En effet, ce phénomène consiste à droguer les personnes et ainsi mettre la main sur l’engin. La victime, généralement, ne retrouve ses esprits que pendant plusieurs heures.
Il y a quelques années, si les voleurs convoitaient une moto, ils entrainaient le motocycliste loin de la ville et l’assassinent ou le menaçaient d’assassinat avec des armes à feu ou blanches. Mais N’Djamena découvre un système non seulement plus « pacifique et pacifiste » mais aussi plus discret, ces derniers temps. En effet, cette méthode consiste à mettre un produit somnifère dans la cola, un autre fruit ou dans une bouteille de jus et l’offrir à son conducteur. Ainsi, les voleurs arrivent à endormir ou rendre ivre l’individu afin de le dérober.
Le cas le plus récent est celui de Mahadjir Assayir Seid, un jeune motocycliste qui a été porté disparu. Il a été retrouvé dans le 10ᵉ arrondissement de N’Djamena, ivre et inconscient, sa moto emportée par le voleur. La famille avait signalé son état inconscient et cela, 24h après le vol. « Il a été retrouvé entre le 5ᵉ et le 8e arrondissement dans un état très inquiétant. Il a été drogué par des inconnus et sa moto emportée », peut-on lire sur le communiqué de ses parents. Selon les témoignages, le produit utilisé est souvent mélangé à des aliments. Quelque chose à boire ou à manger, et les auteurs sont souvent des gens qui se montrent intègres.
« J’ai échappé à cette tentative de vol il y’a deux mois. J’avais, ce jour-là, pris un homme bien habillé et sûr de lui. Ayant une longue course dans la ville. Je lui ai conduit de Diguel à la rue de 30m, puis à Farcha. Il a demandé à transiter directement à Sabangali. C’est alors qu’il a demandé à descendre acheter à boire dans une alimentation. C’est ainsi qu’il m’a offert à boire. J’ai tout de suite senti un malaise. Dès que j’ai aperçu la plaque, j’y ai rentré », déclare Abdallah Bodour Ali, un motocycliste de Diguel. Il ajoute qu’au commissariat, les responsables ont appelé ses parents et il n’a retrouvé ses esprits que trois jours après l’incident. Mais il ne se rappelle pas grand-chose, même pas le visage du voleur.
Sadia Mahamat laisse entendre que ce phénomène de vol de moto à base de somnifère est aussi repéré ailleurs qu’à N’Djamena. Elle rapporte de son amie qui habite à Kélo que le frère de cette dernière a également été victime. « Deux hommes avaient demandé à mon petit frère de les déposer en dehors de la ville le dimanche passé. Ils s’étaient présentés comme des gens qui sont en week-end et ont donné de la cola à mon petit. Il s’est endormi et ils sont partis avec la moto ».