Le procès de l’ex préfet de Barh Koh, Fidèle Banata, accusé d’avoir protégé les présumés auteurs des tueries de Sandana, s’est ouvert le mardi 02 août 2022 à Sarh chef-lieu de la province du Moyen-Chari.
C’est un public très nombreux qui est venu suivre l’audience publique du procès de l’ex préfet de Barh Koh, Fidèle Banata, accusé de couvrir les présumés auteurs des tueries de Sandana, une localité située à 100 Km de Sarh.
A l’entame de ce procès, l’avocat de l’accusé a tout d’abord, fait des observations sur les irrégularités dans la procédure de constitution des parties civiles que le collectif des avocats pour les victimes des tueries de Sandana veut défendre. Observations que le collectif n’a pas pu contrecarrer par la raison qu’aucun parent des victimes des évènements de Sandana n’a porté plainte contre l’ex préfet de Barh Koh.
Pour le ministère public, l’ex préfet n’a pas pu mettre à la disposition de la Justice les présumés auteurs des tueries de Sandana notamment Béchir et Haram. Et pour cela, il doit être puni conformément aux dispositions de l’article 138 du code pénal.
Malgré ces accusations, l’avocat a plaidé non coupable pour son client. Pour lui aucune preuve tangible n’est fournie dans le dossier d’accusation. L’avocat de l’accusé de se poser les questions suivantes : Fidèle Banata est-il parent aux présumés auteurs des tueries de Sandana? Quels moyens a-t-il utilisé pour faire fuir ces présumés auteurs ? A-t-il signé un engagement pour pouvoir amener ces présumés et qu’il n’a pas honoré? Pour lui, toutes les réponses à ces questions constitueraient les éléments de preuve contre son client. Chose qui jusqu’à présent n’est pas portée à sa connaissance. La délibération est prévue pour le 16 août prochain.
En rappel, le 9 février 2022, une dizaine de villageois ont été tuées à l’arme à feu par des éleveurs. Ces tueries ont suscité une vague d’indignation dans tout le pays.