Regagner les autres quartiers de la ville en passant par le rond-point 10 octobre et le grand carrefour du marché de Dembé, relève d’un véritable parcours de combattant pour les usagers de ce tronçon. C’est depuis des années que ce calvaire perdure sans que les autorités communales ne trouvent une solution.
Il est 08 heures ce jeudi 17 août 2023 sur le tronçon 10 octobre-Dembé. C’est l’heure à laquelle la plupart des travailleurs de la capitale politique tchadienne cherchent un chemin pour vaquer à leurs différentes occupations. L’avenue reliant le marché de Dembé au Rond-point dit 10 octobre, tout comme les autres voies de la ville, se trouve à nouveau bondée de monde. Se déplacer des quartiers Habena, Amtoukouin, Boutalbagar et bien d’autres vers le centre-ville est devenu un réel cauchemar pour les riverains de ces différents quartiers, en cette saison pluvieuse.
Entre les ordures jetées en route pour boucher les nids de poules, les occupants des abords des deux grandes marres de cette avenue, transformées en laverie, les vendeuses des légumes et fruits, chaque usager se fraie un chemin, avec pour seul but de se rendre à destination. La situation reste toujours la même à toutes les heures et surtout aux heures de pointe pour ces usagers qui sont contraints de faire ce trajet.
En effet, cette voie est désormais devenue à sens unique du fait de géants nids de poules et des énormes fossés causés par le ruissellement des eaux et la dégradation. Tel est le décor que présente l’axe après constat bien que de grosses pluies n’aient pas été encore enregistrées. « Cela fait déjà plus de deux années, que cette route va de mal en pire et c’est nous qui en souffrons. Voilà la saison de pluies qui se pointe à l’horizon, notre souffrance sera encore grande. Les autorités en charge de l’assainissement des voies, sont-elles conscientes de cette situation ? La question reste posée », nous confie Oumar, un moto-taximan accosté sur cette route.
Les riverains, devraient-ils faire recours à leur esprit civique ?
Cette solution ne semble pas être la bonne. « Nous avons essayé d’aménager cette route avec les moyens que nous disposons. Malheureusement, cela n’a pas servi à grand-chose. Cette route nécessite un véritable travail et à nous seuls nous ne pouvons pas y arriver », affirme une riveraine qui requiert l’anonymat.
S’il faut le rappeler, la dégradation aussi bien de cette avenue que celle des autres, met à nu les énormes problèmes liés au manque d’infrastructures routières à l’intérieur de la capitale N’Djamena.