Les altercations entre chauffeurs de bus, apprentis et passagers deviennent monnaie courante dans les transports en commun. Entre disputes sur les tarifs, refus de monnaie et comportements agressifs, la tension monte à chaque trajet.
Il est 7 h du matin, l’heure de pointe. À bord d’un bus, un passager refuse de payer un tarif jugé excessif. L’apprenti, chargé de la collecte, s’énerve et une dispute éclate. Le chauffeur s’en mêle, le ton monte, les insultes fusent et en quelques secondes, la scène vire à l’affrontement physique. Une situation devenue fréquente dans les transports en commun, où les tensions entre chauffeurs, apprentis et clients se multiplient.
Les causes de ces altercations sont nombreuses. L’une des principales sources de conflit reste la tarification. « Les prix varient selon l’humeur du chauffeur », déplore un usager régulier. Entre les augmentations arbitraires et l’absence de monnaie, les passagers se sentent souvent mal au point. De leur côté, les chauffeurs et apprentis dénoncent des clients récalcitrants et parfois agressifs. « Certains refusent de payer ou exigent une monnaie qu’on n’a pas », se défend Nadji, apprenti depuis trois ans.
Ces altercations, de plus en plus fréquentes, traduisent un malaise général dans les transports en commun. Tant qu’elles persisteront, prendre le bus restera une épreuve où patience et sang-froid sont mis à rude épreuve.
Ousmal Jumelia