Le président de la Commission sénatoriale américaine des Affaires étrangères, Bob Menedez, a introduit, mardi, une résolution à l’égard du Conseil militaire de transition au Sénat. Il est notamment exigé l’organisation des élections post-transition en 2022 et la suspension de l’aide bilatérale humanitaire au Tchad.
C’est au tour du président de la commission sénatoriale des Affaires étrangères, Bob Menedez de faire passer une résolution pour exiger que la transition découle sur « une vraie démocratie ». Ceci, après la sortie de la chargée de l’ambassade des Etats-Unis au Tchad, qui a rappelé aux membres du Conseil militaire de transition de « tenir leur engagement à ne pas se présenter aux élections post-transition »,
Dans la résolution de Bob Menedez, deux demandes sont formulées à l’endroit des autorités tchadiennes de transition. La première est l’organisation des élections en 2022. « Il est demandé au chef de la transition Mahamat Idriss Déby Itno et aux autres membres à « s’engager à organiser des élections en 2022 conformément à l’agenda approuvé par l’Union africaine », peut-on lire. Pour président de la commission sénatoriale américaine des Affaires étrangères, le Tchad a l’opportunité d’élire « depuis des décennies » un gouvernement démocratique et qui révèle les aspirations de son peuple. « L’engagement public du CMT à céder le pouvoir et à ne pas se présenter aux futures élections est essentiel pour l’avenir de la démocratie au Tchad », écrit-il.
N’Djamena évoque la souveraineté
A l’occasion de la visite de travail du président nigérien Mohamed Bazoum au Tchad, le président du Conseil militaire de transtion s’est exprimé sur le sujet suite à une question d’un journaliste lors de la conférence de presse. Selon Mahamat Idriss Deby Itno, il faut que les gens sachent que nous sommes en 2022. « Le temps des petits fonctionnaires travaillant dans des ambassades qui viennent donner des leçons et des orientations aux chefs d’État africains est révolu. Nous sommes un pays souverain ». Il soutient que le Tchad est un pays souverain et que ce n’est pas un sénateur qui ne sait même pas placer le Tchad sur une carte qui va « nous orienter et dire quoi faire de notre pays ».
Vague de soutiens
La réaction du PCMT a reçu une vague de soutien. A commencer par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mahmoud Ali Seid. « A-t-on besoin de leçons de dressage et de discipline d’un agent travaillant pour le compte d’une chancellerie étrangère ? Naturellement non, ne fut-ce que pour notre fierté », a-t-il déclaré. Et Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, ancien ministre et ancien directeur de cabinet du PCMT de lui prêter main forte. Selon ce juriste, toute option de politique intérieure dictée ou téléguidée de l’extérieur n’est d’aucune viabilité. « Le dialogue à venir ne mérite pas d’être épuisé par des voix non-autorisées avant qu’il n’ait commencé. Le moment venu, nos amis doivent nous observer décider librement de l’avenir de notre pays que personne ne peut aimer plus que nous », s’est-il lâché.