Les avocats Ndilyam Mouadjimtog, Frédéric Nanadjingué et Frédéric Daïnonet, par ailleurs tous trois consommateurs, ont décrié au cours d’un point de presse tenu, ce mardi 8 mars 2022, à la Maison des Médias du Tchad, la détérioration de la qualité de services des compagnies de téléphonie mobile Airtel et Moov Africa. Bien plus, les trois avocats mettent en demeure Airtel et Moov Africa d’offrir, dans un délai d’une semaine, des services de haute qualité, en termes de connexion Internet, d’appel téléphonique et de messagerie (SMS). Passer cet ultimatum, les trois avocats menacent de passer à la vitesse supérieure en saisissant les juridictions compétentes.
Maître Ndilyam Mouadjimtog incrimine la défectuosité de la connexion Internet et d’appels d’Airtel et Moov Africa, depuis la réduction du coût des services. « La qualité des appels est devenue exécrable. Soit, les forfaits souscrits se dissipent aussitôt après souscription, soit la connexion est quasi inexistante empêchant tout téléchargement de documents ou vidéo, jusqu’à l’épuisement des données mobiles et bis repetita. Les appels sont coupés aussitôt lancés, ou soit la notification du non enregistrement du numéro appelé, ou encore des brouilles de la communication, qui oblige à la couper purement et simplement », détaille-t-il. Pour lui, ces deux compagnies de téléphonie sont tenues par l’obligation d’information au profit de leurs abonnés. « On devrait nous informer de ce qui se passe et par logique, présenter des excuses. Mais, au lieu de cela, chaque jour qui se passe, ces sociétés nous assènent avec des offres mensongères pour des forfaits d’appel ou de connexion internet sans se soucier de la qualité médiocre du service offert », décrie-t-il.
Face à la défaillance de l’Etat et à la « dictature de l’escroquerie » de ces compagnies , Me Frédéric Daïnonet appelle à une réaction des consommateurs pour la défense de leurs droits. « Il nous appartient, à nous consommateurs, de réagir. Nous ne pouvons continuer à accepter cette dictature de l’escroquerie par ces deux compagnies de téléphonie mobile et cela de connivence avec les autorités chargées de contrôler ces deux compagnies », exhorte-t-il.
Ce collectif d’avocats a saisi le juge, après la présidentielle de 2016, pour exiger des sociétés de téléphonie mobile, Airtel et Tigo, devenue aujourd’hui Moov Africa, des justifications pour la rupture du réseau internet dans tout le pays.