Tchad : vers la fin des nominations anarchiques des autorités administratives ?

Par note de service datée du 28 juin, le Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert a dévoilé les conditions qui doivent désormais régir les nominations des chefs des unités administratives.

Tend-t-on vers la fin des nominations qui ne respectent aucune norme dans l’administration du territoire ? C’est ce que l’on peut, pour le moins dire pour le moment. Le mardi 28 juin 2022, le chef du gouvernement de transition, Pahimi Padacké Albert a rendu publiques les conditions de nomination des chefs des unités administratives.

Selon l’esprit de cette note, ne peuvent désormais être nommés gouverneurs des provinces que des fonctionnaires appartenant au cadre A de l’Administration générale classés dans la catégorie A ou des officiers supérieurs qualifiés.

Toujours selon la note, les préfets doivent être de la classe A ou B. Enfin, les fonctionnaires de l’Administration générale de la classe B peuvent occuper le poste de sous-préfet.

En ce qui concerne les secrétaires généraux des provinces et des départements, la note indique qu’en plus de leur appartenance à la catégorie A ou B, ils doivent avoir une expérience d’au moins cinq ans, contrairement à leurs chefs qui doivent justifier de 10 d’expériences dans la vie professionnelle.

D’après les textes qui régissent la Fonction publique, les fonctionnaires de la catégorie A sont ceux qui ont à la base un diplôme de licence et plus. Ceux de la catégorie B sont ceux qui ont obtenu le baccalauréat et le brevet de technicien supérieur. Ceux de la catégorie C sont ceux qui n’ont eu que le BEPC et le CEP.

Pourquoi fixer des conditions ?

Au Tchad, il faut le dire, les nominations des chefs des unités administratives ne respectent aucune norme. Des semi-lettrés, des analphabètes sont souvent nommés à des postes de responsabilité dans les unités administratives. Ce qui est très régulièrement dénoncé par la société civile et les associations de défense des droits humains. Pour rendre plus efficace l’administration du territoire, le chef de l’Etat, Mahamat Idriss Déby Itno a donné des orientations en date du 29 septembre 2021. Lesquelles orientations ont été traduites en note circulaire par le Premier ministre. 

Avec cette note, l’on peut d’ores et déjà sonner la fin de la kermesse de désordre. Car, l’image de l’administration tchadienne est écornée par ces types de nominations.   

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