Une cérémonie a marqué une étape cruciale dans la lutte pour les droits des enfants au Tchad ce vendredi 22 novembre 2024 à N’Djamena. C’est la cérémonie de la signature du document de base sur la situation des enfants et de la troisième génération de la feuille de route nationale dédiée à l’élimination du mariage d’enfants et des mutilations génitales féminines (MGF). Une double initiative qui reflète l’engagement renouvelé des autorités tchadiennes et de leurs partenaires pour améliorer les conditions de vie des enfants dans le pays.
Lors de son intervention, Marcel Ouattara, représentant de l’UNICEF au Tchad a salué l’implication des autorités nationales et internationales dans la promotion des droits des enfants. Il a exprimé sa gratitude envers le gouvernement tchadien pour avoir associé le système des Nations Unies à cet événement décisif, tout en insistant sur l’urgence d’adopter le Code de l’Enfant pour garantir une application effective des politiques en faveur des mineurs. Malgré les défis persistants, il a souligné que cette nouvelle feuille de route constituait un levier essentiel pour freiner les entraves au développement des enfants et des adolescentes.
De son côté, Amina Priscille Longoh, ministre d’État, ministre de la Femme et de la Protection de la Petite Enfance, a détaillé les progrès réalisés dans la protection des droits des enfants au Tchad. Tout en célébrant la Journée internationale de l’Enfant, elle a rappelé l’importance des efforts conjoints pour bâtir un avenir meilleur pour tous les enfants, sans distinction. « Sous le leadership du chef de l’État, son Excellence Mahamat Idriss Deby Itno, des progrès significatifs ont été accomplis, notamment dans l’amélioration du cadre stratégique, la lutte contre les pratiques néfastes et l’accès à l’éducation », a-t-elle souligné. Cependant, malgré ces avancées, la ministre a rappelé que de nombreux défis subsistent, notamment le sous-financement du secteur de la protection de l’enfance. Elle a lancé un appel aux partenaires financiers pour soutenir davantage les projets d’impact : « Nous organiserons bientôt une table ronde des donateurs pour mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre de cette feuille de route », a-t-elle annoncé.
Cette double cérémonie témoigne d’une volonté collective de transformer le sort des enfants tchadiens. La signature de cette feuille de route s’inscrit dans un effort concerté pour éradiquer les mariages précoces et les mutilations génitales féminines, tout en renforçant les droits des enfants à vivre dans un environnement sain et sécurisé.