Le président du parti les Transformateurs, Dr Succès Masra a signé un accord dit de principe avec le gouvernement tchadien pour rentrer au pays. Cet accord est dénoncé dans sa globalité par certains partis politiques de l’opposition.
Le président du parti les Transformateurs et quelques militants sont rentrés au Tchad depuis le 3 novembre 2023. Leur retour au bercail, après un an d’exil, a été rendu possible grâce à la signature d’un accord dit de principe signé entre le gouvernement tchadien et le parti Les Transformateurs, le 31 octobre à Kinshasa en République Démocratique du Congo.
Cet accord est dénoncé au sein de l’opposition politique. À travers un communiqué de presse, le président du parti Les Démocrates, Pr Avocksouma Djona Athénemou fustige cette entente. Il informe par ailleurs qu’ils ne sont pas associés aux démarches qui ont abouti à cet accord. Par conséquent, Les Démocrates affirment qu’ils ne sont pas concernés par cet engagement. Pour Pr Avocksouma Djona Athénemou, cette démarche « solitaire » n’engage que les signataires. « Si l’accord a permis à Dr Succès Masra de rentrer au Tchad, il ne règle en rien aucun problème ; la souveraineté bafouée du peuple tchadien et la confiscation du pouvoir au service de dynastie », a-t-il souligné. Selon lui, la lutte continue. Pour rappel, le parti Les Démocrates est l’une des formations politiques qui a appelé à la manifestation du 20 octobre 2022.
Même réaction du côté du Groupe de concertation des acteurs politiques (Gcap) qui a aussi dénoncé cet accord, à travers une conférence de presse animée le 9 novembre 2023. Selon le Gcap, la monstruosité consentante des deux parties dans cette entente frise la bestialité sinon le cynisme. C’est pourquoi, il alerte l’opinion nationale et la communauté internationale sur les risques de cette démarche « solitaire et exclusive ».
Le Gcap réfute énergiquement cet accord de principe, surtout l’option d’amnistie à accorder aux acteurs civils et militaires impliqués dans les évènements du 20 octobre. Selon les partis politiques membres, la réconciliation, fut-elle à travers un accord, n’élimine pas la justice. Pour eux, l’amnistie unilatérale déclarée est une forfaiture.