À l’instar de la capitale tchadienne, les provinces du Tchad, plus précisément la ville de Mongo, dans la province du Guera, ont vibré au rythme des festivités marquant la Journée Internationale de la Femme (JIF), le 8 mars 2024.
« Égalité, Équité », c’est avec ce slogan aux lèvres et sur les banderoles que les femmes et jeunes filles de Mongo ont célébré la Journée Internationale consacrée à la défense de leurs droits. Plus d’un millier de femmes, toutes communautés confondues, ont arpenté la place de la Nation de la ville pour manifester leur joie, mais également plaider pour une plus grande prise en compte de leurs droits et besoins.
Ces femmes ont recommandé, dans leur adresse aux autorités tchadiennes, une plus grande participation de leurs représentantes dans les instances locales de décisions. Aussi, dans leur motion de recommandations, elles ont fait mention de la construction d’un lycée féminin et de l’ouverture d’un Campus dans la ville de Mongo, la responsabilisation des femmes tant dans des postes nominatifs qu’électifs, l’application des textes juridiques protégeant les femmes et les enfants, la construction d’un centre d’accueil pour les victimes des VBG et leur prise en charge, etc. Ces recommandations, de même que celles relatives au renforcement des capacités en entrepreneuriat, font partie des sujets qui avaient déjà été abordés pendant toute la Semaine Nationale de la Femme Tchadienne (Senafet) à Mongo en prélude à la JIF 2024.
Présidant la cérémonie officielle de clôture de la Senafet et la célébration de la JIF 2024 à Mongo, le Gouverneur de ladite localité, Mahamat Togou Tchohimi, après avoir exprimé sa satisfaction face à la réussite de cet événement, a affirmé qu’il « met en garde les responsables de certaines institutions qui ne veulent pas libérer les femmes malgré leurs instructions ».